Bellflower (Apocalypse Now)

De Evan Glodell
Avec Evan Glodell, Jessie Wiseman, Tyler Dawson

Au cinéma le 21 mars 2012

Synopsis:

L’entrée dans l’âge adulte de deux amis, Woodrow et Aiden, qui attendent la fin du monde en construisant des engins à la Mad Max. L’arrivée dans leurs vies de Milly va déclencher des effets bien plus dévastateurs que leurs fantasmes apocalyptiques…

Avis:

Rares sont ces films qui peuvent vous faire passer deux heures devant un écran sans bouger tellement ils sont biens. Rares sont ces moments où nos yeux essaient d’être aux quatre coin de l’écran pour tout capter et ne rien perdre de ce qu’on voit. Bellflower subjugue pour sa maitrise des couleurs, sa finesse de l’image, son contrôle de la camera. Pour ainsi dire, c’est une sorte de pierre précieuse mal taillée, fissurée de toute part mais miraculeusement hors de prix. Totalement jubilatoire.

Cette vision de deux mecs qui n’ont plus rien à perdre, dans un monde dans lequel ils ne conçoivent pas tant d’avenir que ça et dans lequel l’apocalypse prendrait une grosse partie de leur temps est assez bien mis en scène.
D’ailleurs la référence de Mad Max pour leur projet solo est bien mis en avant par l’acteur principal. L’obsession de ces deux lurons de fabriquer un lance-flamme et une caisse de-la-mort-qui-tue pour ensuite créer leur gang post end of the world, les « Mother Medusa », est finalement assez révélatrice dans le sens où les USA ont toujours vécu depuis le 11 septembre dans une crainte permanente de comment survire si le pire arrivait. Peu importe comment ça se passerait hein, zombies et aliens inclus.

De toute évidence il y a une love story, c’est un peu d’ailleurs sur cette trame que le réalisateur se focalise pour monter cette pièce assez intense. Un des avantages de ce film est la manière dont sont disposés les différents chapitres pour suivre le déclin de ce qui parait comme une histoire normale mais qui mènera à des scènes vraiment ouf.

Aucun détail n’est laissé au hasard, tout est vraiment bien orchestré, les images, la bande originale (#frissons), le contexte, les idées, les acteurs.

Evan Glodell fait de ce film un objet culte du cinéma de genre d’autant plus que c’est son premier long métrage en tant que réalisateur/acteur. Et donc forcément il faudra le suivre de près. Le reste de la troupe n’a réellement aucune forme d’expérience non plus en terme de cinéma mis à part Rebekah Brandes qui à tourné dans quelques séries (Esprits Criminels, Greek) mais rien d’important.

Conclusion, c’est LE film à voir là tout de suite dès qu’il sort.