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Pour mes amis ce récit du " train de Moramanga"

Publié le 25 mars 2012 par Micheltabanou

Je dédie aux amis socialistes, sensibles à la cause malgache à la veille du 29 mars. Je le dédie à Kader Arif qui comprend la souffrance de certains qui aujourd'hui sont nos concitoyens et se mobilisent pour l'élection d'un homme de gauche à la présidence de la république en 2012. Je le dédie à notre candidat qui aspire à ce que la France soit respectueuse de ses engagements de par le monde pour le respect des Droits de l'homme. Que la France ne s'indigne pas seulement des massacres ou génocides perpétués par les autres nations mais entretienne par la mémoire la condamnation de ses exactions passées. Je texte cité ci-après figure page 77 du livre de Jacques Tronchon: L'insurrection malgache de 1947 - Karthala éditeur, 1986

" Le chef de district d'Ambatondrazaka fait procéder à des arrestations massives. Le 5 mai avant l'aube, 166 otages sont transférés à la gare et enfermés dans trois wagons plombés, affectés d'ordinaire au transport des bestiaux. Le convoi s'ébranle et arrive au début de l'après-midi en gare de Moramanga. Vers minuit, sous prétexte que des insurgés s'apprêtent à délivrer les otages, les militaires de garde reçoivent l'ordre de faire feu sur le train. Plusieurs personnes de Moramanga sont réveillées en sursaut par le crépitement des mitraillettes et le vacarme du canon. Les 71 rescapés de cette tuerie sont aussitôt transférés à la prison de Moramanga où pendant deux jours ils sont soumis à la question. Reconduits à nouveau dans les wagons, et laissés sans nourriture, ils en sont extirpés définitivement le 8mai dans l'après-midi pour être conduits vers un peloton d'exécution. L'appel des condamnés se fait en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires. L'ordre d'exécution est signé par le Général Casseville. Séparés en trois groupes, les otageg aussitôt abattus sur le bord d'un charnier où s'empilent leurs cadavres. L'un d'entre eux, Rakotoniana, n'est pas blessé mortellement et parvient la nuit tombée à s'échapper du charnier. C'est par lui surtout que l'opinion sera informée de " l' l'affaire du train de Moramanga".


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