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La pluie en F1 au 21ème siècle

Publié le 25 mars 2012 par Khymo1 @actumoteurs
La pluie en F1 au 21ème siècle

© Sauber

Qui n’a pas frémi durant les 80′s lors d’un GP d’Anthologie, en 1984, à Monaco, course qui révéla un jeune brésilien inconnu, au volant d’une Toleman, tenir la dragée haute aux Alboretto, Prost, Keke Rosberg et autres Laffite?

Une époque dorée, virile, musclée, dangereuse (parfois trop), et qui jusqu’à l’aube des années 2000 nous a fourni des courses mémorables, avec son lot de monoplaces gisant dans les graviers, faisant ressembler la piste à un cimetière automobile.

Qui n’a pas frémi de colère maintenant, à un GP du Canada 2009 durant près de cinq heures, se finissant en simulacre de GP ? Et aujourd’hui en 2012, interrompre près d’une heure un GP, qui, si les voitures continuaient, auraient, de par leur définition de pneus pluie, séchés la piste bien plus vite.. Heureusement qu’un Sergio Pérez fabuleux au volant sa Ferrari client (Sauber Ferrari) animera la course pour faire de ce qui semblait devenir un désastre un grand prix d’Anthologie.

On peut dorénavant se poser la question? Pourquoi, au lieu d’étirer un GP sur 4, voire 5heures ne pas carrément interdire de piloter sous la pluie, puisque, de toutes façons, chaque fois que 4 ou 5 grosses gouttes de pluie tombent, on passe la moitié de la course derrière Bernt Mellander ou alors sous drapeau rouge?

Les pilotes sont des gars entrainés, qui savent piloter sous la pluie, et qui savent prendre leurs responsabilités. Imaginez un chef d’état qui dit à son armée : Bon ben on défend pas les positions aujourd’hui, il pleut. Est ce sérieux? Non.

Là, c’est pareil. La F1 est un sport, qui est très en sécurité, les circuits offrent généralement de grandes zones de dégagement ou d’absorption, bien plus sécurisants que les barrières métalliques ou les bottes de foin(!) d’antan.

Des véhicules capables de rouler sous la pluie a plus de 250km/h sans danger (peut être d’ailleurs les seuls au monde à pouvoir le faire) et comme au Canada, une grosse giboulée de dix quinze minutes et on stoppe la course.

Plusieurs personnalités du paddock ( Chez Ferrari, Lotus et Caterham notamment ) ne comprenaient pas que l’on ait stoppé la course, car, bien qu’il pleuvasse fort, « on était loin d’une tempête tropicale » et d’autres la qualifiaient au pire « de gros grain Parisien ». De l’eau certes, mais praticable le circuit, d’autant que chez Pirelli on estima que « la piste aurait séchée plus vite si on avait laissé faire. » 

Ce qui était d’ailleurs l’avis de nombreux commentateurs, dont beaucoup d’anciens pilotes ( Laffite sur TF1, Coulthard sur la BBC, Surer… ). Des anciens pilotes qui ont connu des courses bien plus dures, et avec moins de sécurité.

Remémorez vous:

- 1993 : Donington, Angleterre: Les Williams Renault de Prost et Hill se noient tant il pleut. Senna, lui, magistral caracole en tête. En pneus lisses, comme Senna, Barrichello, jeune rookie, aurait fini troisième sur le podium s’il n’était tombé en panne d’essence?

-Même année, même course. Un certain Johnny Herbert, alors que Prost rentre 7 fois aux stands changer de pneus, ne s’arrêtera qu’une fois, pour mettre des secs qu’il gardera jusqu’au bout!!

« Vu le virage pris par la F1 depuis 3-4 ans, autant interdire le départ en cas de pluie, au moins on pourra rentrer à la maison que de rester sous la pluie » disait un spectateur interrogé par un quotidien Malais.

Les bruits de Paddocks font état d’une concertation anonyme qui aurait pour but de revoir les règles du jeu au sujet de la pluie afin d’éviter des fiascos comme le Canada, celui, à moitié de Malaysie, voyant la victoire d’une Ferrari hors du coup, mais qui, paradoxalement, aura fait éclater au grand jour le talent d’un Sergio Pérez, sympathique Mexicain, qui semble ici avoir d’ores et déja insufflé à sa carrière un coup de pouce énorme, d’autant plus que le dernier podium d’une Sauber ne datait pas d’hier.

Une reflexion à avoir, pourquoi pas un chargé de projet qui réaliserait un audit auprès des différents acteurs de la formule reine et des ingénieurs sécurité de la F.I.A. pour éviter à voir un safety car ou un drapeau rouge dès que tombe la pluie. Les pilotes de F1 sont des guerriers, des sportifs de très haut niveau, pas des Bisounours.

Se murmurait sur le tarmac que l’affaire n’en resterait, a PRIORI, pas là. A confirmer.


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