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Addiction et sophrologie

Publié le 26 mars 2012 par Legraoully @LeGraoullyOff

Samedi 24 mars, à l’Espace Associations, 16 place Garibaldi à Nice, j’assistai au premier des après-midi à thème de l’École de Sophrologie Caycedienne de Nice ( un tous les deux mois). Animé par le Docteur Thibault ALLO, diététicien-nutritionniste-sophrologue, il nous fit part de son expérience de thérapeute sur la prise en charge des conduites addictives en lien avec la sophrologie.

SON BUT :

Faire le lien entre les diverses connaissances scientifiques et sophrologiques des conduites addictives, par l’élaboration d’outils d’évaluation décryptable par les institutions et les personnes externes à la Sophrologie, et par la démocratisation de l’outil sophrologique.

LES CONNAISSANCES ACTUELLES

Tout d’abord, il parla de la balance entre la place de nos habitudes et manières de nous nourrir avec nos repères quotidiens et nos envies de faire autrement avec nos potentialités, et de l’importance d’arriver à un équilibre entre les deux, pour plus de liberté, de responsabilité et de dignité.

L’ADDICTION. Etymologie : latin ad dicere ou ad dictus qui signifie « dit à ». Sous l’Empire romain et au Moyen Âge, il s’agit d’une expression juridique qui est utilisée pour signifier la mise à disposition contrainte, mise en esclavage, de la personne endettée insolvable envers son créancier.

Dépendance et accoutumance à un produit ou comportement, entraînant un besoin tel qu’il y a manque.

LA COMPULSION. Etymologie : latin. compulsio, -onis « contrainte, sommation, mise en demeure (de payer) ».

Élan irrésistible, poussant une personne à accomplir une action, quand bien même elle la désapprouve. La réalisation de l’action génère de l’angoisse, poussant de nouveau la personne à reproduire l’action ( voir le schéma ci-dessous).

En lieu et place de je sens, je pense, j’agis, la personne esclave d’une compulsion passe directement de l’émotion à la réalisation sans raisonner.

COMPORTEMENT COMPULSIF= SOULAGEMENT PONCTUEL= SENTIMENT DE CULPABILITÉ = ANGOISSE= COMPORTEMENT COMPULSIF – et ainsi de suite, en une boucle sans fin-

FONCTIONNEMENT PHYSIOLOGIQUE ET PSYCHOLOGIQUE

LE CIRCUIT DE LA RECOMPENSE

ADDICTION ET SOPHROLOGIE

Lorsque la personne éprouve du plaisir en mangeant une tablette de chocolat, ou en faisant l’amour, ou en prenant de l’héroïne, l’influx nerveux passe d’un neurone à l’autre, se transforme en message chimique, prenant la forme d’une substance sécrétée par le neurone : la dopamine… Il existe différents neuromédiateurs (dopamine, sérotonine, acétylcholine…) qui se lient à des récepteurs spécifiques. Le neuromédiateur traverse l’espace situé entre deux neurones, la synapse.

Le plaisir ressenti est stocke dans la mémoire corps-esprit de l’individu.

Dans le cas de l’héroïne, elle fait secréter beaucoup plus de dopamine, mais elle casse aussi les récepteurs, obligeant le consommateur à des prises de plus en plus grandes et de moins en moins espacées dans le temps.

DIFFERENTES MODALITES DE LA RECOMPENSE

De l’accoutumance à la dépendance.

1ere étape Baisse de la sensibilité au plaisir ressenti, amenant à prendre des quantités de plus en plus grande, accompagné de comportement aberrant.

2 ème étape Comportement compulsif favorisant la dépression et un manque de motivation – le fameux « à quoi bon »-.

3 ème étape Tentative de changer de comportement, mais la mémoire corps-esprit est telle qu’après une période d’abstinence, paradoxalement, la sensibilité au produit en est augmentée.

LES TRAITEMENTS

Les scientifiques ont cherchés, et bien souvent échoues avec les traitements classiques agissant directement sur les émetteurs, récepteurs de dopamine, d’où la nécessité de trouver d’autres moyens de prise en charge plus globalisante.

LA SOPHROLOGIE CAYCEDIENNE

Définition :

Sos : harmonie, équilibre.

Phen : le plus profond de notre conscience, ce que seul l’individu peux ressentir.

Logos : étude de notre équilibre intérieur.

Créé par le Professeur Alfonso CAYCEDO neuro-psychiatre, dans les années 60, pour approfondir la connaissance de la conscience, et le lien corps-esprit, grâce à une série d’exercices, afin de mettre en mouvement et vivre ainsi notre unité corps-esprit de manière progressive.

1 S’appuyer sur ses sensations et la reconnaissance de sa forme physique dans le sentir-ressentir.

2 Se réapproprier ses sentiments, sensations et recouvrer sa liberté.

3 Rompre les automatismes et les conditionnements.

4 Découvrir ses propres valeurs.

DEUXIEME PARTIE

Nous avons été invités à faire trois exercices sophrologiques, et à livrer nos impressions à la fin de chaque exercice.

1er exercice : j’ai eu une nette coupure des pensées dans mon esprit.

2 ème exercice : j’ai expérimenté que je « pouvais jouer » avec le temps.

3 ème exercice : j’ai ressenti les mécanismes mis en place par le corps afin de conserver son équilibre.


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