Marche A L'Ombre

genre: comédie
année: 1984
durée: 1h20

l'histoire: François, musicien hors-pair, et Denis, son inséparable compagnon et grand spécialiste de l'angoisse, errent dans les rues de Paris à la recherche d'un véritable travail.

la critique d'Alice In Oliver:

En ayant interprété plusieurs fois des personnages désespérés, collants et adeptes des plans foireux, Michel Blanc s'est taillé un rôle sur mesure dans plusieurs comédies françaises de renom: Les Bronzés et sa suite, Les Bronzés Font du Ski ou encore dans Viens chez moi, j'habite chez une copine.
Encore une fois, Michel Blanc trouve un personnage à sa mesure, un certain Denis, avec Marche à l'Ombre, qu'il interprète, écrit et réalise.

S'ajoutent également Gérard Lanvin, Sophie Duez, Jean-François Dérec, Bernard Farcy, François Berléand et Patrick Bruel.
L'histoire est assez basique mais se suit sans déplaisir. Attention, SPOILERS ! Deux potes inséparables, François (Gérard Lanvin) et Denis (Michel Blanc), débarquent à Paris pour trouver du travail.

Condamné à faire la manche pour récolter un peu d'argent, nos deux compères ont bien du mal à survivre. Toutefois, ils trouvent un abri dans un squat essentiellement habité par africains sans le sou.
L'air de rien, cette comédie aborde quelques thématiques intéressantes: le racisme (via l'attitude d'un patron d'un hôtel miteux à l'égard d'un black), l'exclusion sociale, les sans-logis, la précarité et le chômage.

Pourtant, François et Denis sont bien décidés à s'en sortir et acceptent parfois des jobs peu recommandables, notamment de la contrefaçon.
A partir de là, Marche à l'Ombre repose presque essentiellement sur son duo attachant que tout oppose. Si François est un musicien hors-pair et au caractère bien trempé, Denis est un hypochondriaque qui vit sans cesse dans l'angoisse.

Le duo Michel Blanc/Gérard Lanvin fonctionne à merveille et délivre quelques gags et répliques irrésistibles:
François : Je vais voir une copine mannequin un peu dépressive...
Denis : Elle doit être plus mannequin que dépressive...

Voilà un exemple parmi tant d'autres. Toutefois, la formule finit également par s'épuiser après une petite heure de bobine.
Cette baisse de régime est marquée par une histoire d'amour peu intéressante entre Sophie Duez et Gérard Lanvin.
Visiblement, Michel Blanc ne sait pas trop comment terminer son film et vient donc renifler du côté de la romance impossible, tout du moins quelconque.

Ensuite, si le duo d'acteurs est franchement convaincant, on n'en dira pas autant de certains rôles secondaires.
C'est par exemple le cas de la même Sophie Duez, certes très belle mais également inexpressive devant la caméra.
Reste une comédie sympathique, très ancrée dans son époque, donc les années 80.

Note: 14/20

 
Marche à l'ombre