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[DEPECHE] Nicolas Sarkozy et la « méprisance » : une erreur pédagogique à destination des immigrés

Publié le 28 mars 2012 par Variae

NANTES. Le discours à Nantes, mardi 27 mars, de Nicolas Sarkozy continue de faire parler de lui pour l'emploi d'un terme inconnu des meilleurs dictionnaires - la " méprisance " - mot utilisé par le candidat du peuple pour critiquer le mépris de certaines élites.

[DEPECHE] Nicolas Sarkozy et la « méprisance » : une erreur pédagogique à destination des immigrés

Dès la fin du meeting, les observateurs se perdaient en conjectures pour interpréter la fantaisie lexicale du président sortant. Néologisme volontaire ? Barbarisme ? Emprunt à l'ancien français ? L'entourage de Nicolas Sarkozy, joint par téléphone, dément formellement. " Le candidat du peuple a autre chose à faire qu'à inventer de nouveaux mots, il laisse ça au système parisiano-bobo qui soutient le candidat des riches, François Hollande. ". Exit donc l'hypothèse d'un néologisme, de même que celle du vieux français : " le candidat de la rupture laisse les vieilles lunes des siècles passés au candidat de l'archéo-marxisme, François Hollande ".

C'est bien d'une faute de français qu'il s'agit, confirme notre interlocuteur, mais d'une faute volontaire et pédagogique, à l'usage des immigrés " et de ceux qui les défendent ". Dans son discours, Nicolas Sarkozy a en effet annoncé de nouvelles conditions au regroupement familial. " Il y aura désormais un examen de français [...] avant l'entrée sur le territoire ".

(à 19 minutes)

L'usage du terme " méprisance " visait à illustrer l'utilité de cette mesure, selon notre source : " Nicolas Sarkozy, le candidat de la France Forte, a habilement utilisé cette faute de français pour faire comprendre ", aux immigrés susceptibles d'écouter son discours, et à ceux qui les soutiennent, " combien il est désagréable d'être confronté à un interlocuteur qui maîtrise mal la langue nationale ".

" Vos oreilles ont souffert en entendant la méprisance, mais c'est simplement ce qu'endurent quotidiennement nombre de nos compatriotes qui se lèvent tôt ", quand ils sont confrontés dans leur vie de tous les jours " à des immigrés mal intégrés, d'apparence musulmane ou non, qui ne font pas l'effort de parler correctement notre langue ". Le président sortant l'aurait d'ailleurs confirmé en privé : " les wéwé, les sisi, c'est fini ".

Un président qui n'hésiterait d'ailleurs pas, dans les prochains jours, " à dégrader encore un peu plus son langage " pour continuer à sensibiliser les électeurs sur l'importance d'une bonne maîtrise du français : on pourrait donc s'attendre à d'autres " fautes de langue ". Un de ses proches en appelle au bon sens et à la cohérence : " Vous n'auriez pas élu un président qui parle aussi mal : pourquoi accepteriez-vous la même chose de la part de candidats à l'immigration ? ".

Un raisonnement implacable qui risque de perturber un peu plus encore ses concurrents.

Romain Pigenel, pour l'Agence de presse Variae

This was written by . Posted on Mercredi, mars 28, 2012, at 18:24. Filed under Agence de presse Variae, En route pour 2012, Les mots de la politique. Tagged barbarisme, bravitude, candidat, élites, erreur, examen, faute, France Forte, François Hollande, immigré, maîtrise, meeting, méprisance, Nantes, néologisme, Nicolas Sarkozy, peuple, regroupement familial. Bookmark the permalink. Follow comments here with the RSS feed. Post a comment or leave a trackback.


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