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Chapitre 3: un éléphant pas comme les autres

Publié le 12 mars 2008 par Kim & Christophe

Accompagnez-nous sur TV5.org dans les coulisses du projet My Petit Mundo, alors que nous imaginons semaine après semaine ce que sera le livre-jeu destiné à permettre à nos enfants de découvrir de manière amusante la richesse des univers culturels de ces enfants de leur âge qui habitent à l’autre bout de la planète…


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Cette semaine, Maï et Hugo se sont téléportés en Inde grâce à leur "carte du monde magique". Après avoir rencontrés de drôles de vaches un peu partout dans la ville, ils s'apprêtent à croiser le chemin des tous premiers enfants de leur âge...


"Maï, Charlie et moi étions en train de nous promener tout en essayant de ne pas trop nous faire remarquer, lorsque nous avons repéré de drôles de dessins un peu partout sur les murs de la ville. Les dessins représentaient tous un drôle d’éléphant, assis en position du lotus. Il n’y avait pas que des dessins. Il y avait aussi des statues. Un groupe de trois garçons, qui semblaient avoir à peu près notre âge, se tenait devant l’une de ces drôles de statues d’éléphant. Maï et moi nous sommes regardés un moment, puis nous nous sommes dit : « allons-y. Essayons d’aller leur parler. Après tout, que peut-il bien nous arriver ? » Nous avons donc sorti notre dictionnaire d’anglais du sac, et nous sommes approché du groupe de garçons.


« Bonjour, a dit Maï. Qu’est-ce que c’est ? », a-t-elle demandé à celui qui avait l’air le plus âgé des trois. Les trois garçons se sont regardés un instant, un peu étonnés. Du coup, Maï et moi nous sommes demandé s’ils nous avaient compris. « Pas « qu’est-ce que c’est », a corrigé le plus âgé des trois, « mais « qui est-ce ? » ». Maï et moi l’avons regardé avec de grands yeux ronds. Le garçon n’a pas levé les yeux au ciel. « C’est « Ganesh », a répondu le garçon, « le dieu éléphant. C’est notre dieu préféré », a continué le garçon, « le dieu de l’intelligence et du savoir. C’est aussi un dieu drôlement sympa. C’est pour ça que nous l’aimons beaucoup, mes frères et moi ». Les deux frères ont vivement acquiescé.


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« Nuages »
« Je m’appelle Ambud », s’est présenté le garçon. « Eux, ce sont mes deux petits frères, Badal et Megh. Nos trois prénoms signifient « nuage » en Hindi. » Mon visage s’est immédiatement illuminé. Cela ne pouvait être qu’un signe. Moi, Hugo, qui ai habituellement tout le temps la tête dans les « nuages », venais de rencontrer trois garçons prénomés « nuage ». Il nous fallait poursuivre la découverte coûte que coûte avec Ambud, Badal et Megh. J’en étais persuadé. « Que signifient Hugo, Maï et Charlie ? », nous a demandé Badal, le cadet des trois frères. Maï, Charlie et moi nous sommes regardés avec de grand yeux ronds. Nous ne nous étions jamais vraiment posé la question. « Euh, on ne sait pas trop », a avoué Maï. « Je crois que Maï, ça a quelque chose à voir avec un nom de fleur en Vietnamien », a tenté Maï. « Et Hugo, et bien c’est le prénom d’un écrivain qui est mort il y a très longtemps. Il a ecrit un livre très célèbre qui s’appelle les « Miséreux » !», ai-je fièrement ajouté. « Les « Misérables » », a repris Maï en me poussant du coude. Ambud, Badal et Megh avaient l’air un peu perdus par nos explications. Cela ne les a pas empêché de nous proposer de venir avec eux, pour jouer à leur jeu préféré après l’école : le « Carrom ».


Carrom_2



Le « Carrom »
D’abord, il a fallu créer deux équipes. Ambud s’est joint à Maï et moi pour former une première équipe, Badal et Megh, la seconde. Chaque équipe avait neuf pions. Nous avons tiré au sort afin de décider qui allait avoir les pions blancs, car l’équipe qui a les pions blancs est celle qui commence. Ambud, Maï et moi avons eu les poins blancs. « Le but du jeu, a alors expliqué Ambud, c’est de rentrer tous nos pions blancs dans les trous qui se trouvent aux quatre coins du plateau de jeu, avant Badal et Megh. Pour faire rentrer les pions dans les trous, on tire sur les pions avec le palet, là. » Ambud nous a montré un palet qui était un tout petit peu plus large et un petit peu plus plat que les poins. « Quand vient votre tour de jouer, placez le palet entre les deux lignes dessinées au bord du plateau juste devant vous. Visez un de nos pions blanc pour essayer de le rapprocher ou de le rentrer dans un des trous, et tirez. Compris ? » Mai et moi, on a aquiescé.



« Et le pion rouge, il sert à quoi ? », a demandé Maï. « Ah oui, a fait Ambud. Le pion rouge, c’est un peu plus compliqué. Le pion rouge, c’est ce qu’on appelle la « dame ». On peut la rentrer à n’importe quel moment du jeu. Mais pour avoir le droit d’essayer de rentrer la « dame », il faut déjà avoir rentré un de nos pions avant. Après, on peut essayer de rentrer la dame. Et une fois qu’on a réussi à rentrer la dame, il faut encore rentrer un autre de nos pions pour que le coup compte. Ca veut dire qu’il faut rentrer un de nos pions, la dame, et encore un autre de nos pions. C’est un coup très difficile. C’est pour ça que je préfère attendre d’avoir rentré tous mes poins avant d’essayer de rentrer la dame. »


Les origines de My Petit Mundo ? Un voyage d’un an à travers le monde pour aller à la rencontre d’enfants aux quatre coins de la planète et la volonté à notre retour de trouver le moyen de partager cette richesse culturelle avec nos enfants, ici, en France.



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