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L'art sonore : le son comme média artistique

Publié le 29 mars 2012 par Desartsonnants

L'ART SONORE :

LE SON COMME MÉDIA ARTISTIQUE
Une exposition du ZKM | Musée des Médias

 

http://soundart.zkm.de/wp-content/themes/soundart/images/SoundArt.jpg

Lʼart sonore dʼaujourdʼhui est varié : les interactions diverses du
son, de lʼespace, du temps, du mouvement et de la forme se
reflètent dans des sculptures et des installations sonores ou dans
des performances musicales. Cʼest par la connexion sensorielle de
la vue et de lʼouïe, par lʼarticulation du silence avec lʼespace, par la
plasticité du son et par la dissolution de la salle de concert que lʼart
sonore sʼaffirme comme une forme dʼart autonome, tant dans les
arts plastiques que dans la musique. Lʼexposition « Lʼart sonore. Le
son comme média artistique » présentera pour la première fois, au
ZKM | Musée des Médias ainsi que dans l’espace public, un bilan de
l’art sonore au 21e siècle. Le temps de l’exposition, le ZKM devient
le nombril de l’art sonore. 
 
Du futurisme aux sonifications de Twitter en passant par Fluxus, le ZKM
retrace l’histoire de l’art sonore au 20e siècle à l’aide d’exemples
singuliers. L’exposition se concentre toutefois sur les pratiques
contemporaines : des œuvres de 90 artistes vivants du son, dont 30
nouvelles productions réalisées ces dernières années, proposent au
visiteur un panorama du cosmos sonore atypique de l’art contemporain.
L’univers sonore sera visualisé grâce à une scénographie spécialement
conçue pour l’exposition, dans laquelle le visiteur est lui-même à la
source du son.
Nombreuses sont les expositions à mettre l’accent sur l’expérience
visuelle. « Lʼart sonore. Le son comme média artistique » met
lʼexpérience auditive à lʼhonneur et modifie la perception visuelle. Le
spectateur a ainsi la possibilité de découvrir un cosmos sonore
totalement inconnu, quʼà ce jour ni la radio ou le cinéma ou encore
lʼindustrie musicale ne sont parvenus à établir dans cette ampleur.
 
« Le Musée des Médias se métamorphose en un espace acoustique de
sons jamais entendus, en un ‘palais des sons’. Une occasion unique de
se laisser enivrer et stimuler par des créations sonores
contemporaines. » (Peter Weibel)
 
C’est un son jusqu’alors inconnu qui a donné naissance à l’art moderne :
le bruit. En 1913, Luigi Russolo, peintre futuriste et compositeur, publie
son manifeste « L’arte dei rumori » (« L’art des bruits ») dans lequel il
élève les bruits de la ville au rang d’art. Edgar Varèse en a tiré la leçon et
qualifiera dans les années 1930 la musique de « son organisé ».
Dans les années 1950 et 1960, les représentants de la musique concrète
et les artistes appartenant au mouvement Fluxus et à celui du happening
(de Yoko Ono à La Monte Young) ont tellement repoussé les limites de
l’aspect performatif de la musique que le hasard a pu remplacer la
composition, le silence a pu s’installer à la place de la musique (John
Cage, « Silence », 1961), la mer a pu se substituer à l’orchestre et le
cheval au musicien. Dans les années 1970 et 1980, les bruits industriels
ont été jusqu’à influencer la musique pop (Sonic Youth, The Art of Noise,
Throbbing Gristle, etc.) tout comme la musique punk. 

En même temps, les haut-parleurs ont été utilisés comme éléments de
sculptures monumentales (Benoît Maubrey), la lumière et le son ont été
comprimés en des environnements immatériels que l’on pouvait parcourir
(La Monte Young / Marian Zazeela), des réalités inaudibles ont pu être
entendues dans une synthèse des arts (Christina Kubisch) et l’audition
ainsi que l’écoute ont pu être réévaluées grâce à des expérimentations
psychoacoustiques (Alvin Lucier). La création actuelle, polymorphe,
s’inspire des sonifications de l’information et de la communication
médiatique, d’environnements sonores et de constellations télématiques
ou médiatiques. Dans cet art sonore, les questionnements politiques
menant à réinterroger le son et l’ouïe jouent un rôle important.
La fusion de la pop et de l’art a permis aussi à de plus en plus de
plasticiens de découvrir le disque vinyle comme un support de pratiques
visuelles, et ce de Milan Knížák jusqu’à Christian Marclay, auquel a été
décerné le Lion d’Or de la Biennale de Venise en 2011. Mais les
pochettes de disques aussi, et non pas uniquement les vinyles, sont
devenus des objets artistiques. 
À compter des années 1960, les artistes et compositeurs ont également
abordé la pièce radiophonique comme un média artistique. Ce sont avant
tout les artistes conceptuels et les artistes du numérique qui ont continué
à développer l’art sonore et, depuis le milieu des années 1960, lui ont
donné une base nouvelle.
L’apparition du synthétiseur et de l’ordinateur a institué l’ère du son
techno qui a ouvert un tout nouvel espace acoustique s’étendant de la
musique d’ambiance à des installations télématiques.
 
L’exposition « Lʼart sonore. Le son comme média artistique » offre même
de vivre des expériences sonores hors des enceintes du musée : les
passants pourront tomber sur des sons dans la ville de Karlsruhe grâce à
trois installations installées sur la place devant le ZKM et cinq autres
dispersées dans lʼespace public.
Lʼexposition sʼenrichit de surcroît dʼun programme de concerts exclusifs,
présentant des performances exceptionnelles: les noms de Marianne
Amacher, La Monte Young / Marian Zazeela, Iannis Xenakis, John Cage
et Ryoji Ikeda donnent une idée du vaste répertoire de ce programme.
La richesse des sons présentés dans l’exposition s’explique aussi par la
richesse des archives qui seront accessibles et montrées à Karlsruhe
pour la première fois dans cette ampleur au public. Citons à ce titre
l’« avant-garde non entendue » de Scandinavie, le Broken Music Archiv
de Berlin, le Apollohuis Archiv, situé dans le ZKM depuis 2011, et les
stations d’écoute commentées par des conservateurs provenant de fonds
d’archives de divers pays européens.
 
« Le cerveau est le véritable centre de la musique. La musique est une
expérience mentale et émotionnelle qui va bien plus loin que tous les
autres genres artistiques. Les deux pôles de l’univers sonores sont ainsi
la spiritualité et l’ivresse des sens. Placée sous la devise de « l’ivresse
des oreilles », l’exposition permet de vivre de nouvelles expériences
acoustiques, difficiles à faire dans la vie quotidienne, elle offre une orgie
des oreilles. » (Peter Weibel)
 
Commissaire : Peter Weibel, 
Co-commissaire et direction du projet: Julia Gerlach

Sources : Communiqué de presse  - Mars 2012

Pour plus d’informations, voir:
 
Desktop: http://www.zkm.de/sound-art 
Smartphone: http://m.zkm.de/sound-art
 
Un catalogue accompagnera l’exposition.
 
Nous tenons à attirer tout spécialement votre attention sur un concert
organisé dans le cadre de l’exposition : le 7 avril 2012, La Monte Young,
Marian Zazeela et The Just Alap Raga Ensemble joueront en live dans
l’installation lumineuse Dream Light de Marian Zazeela au ZKM_
SubEspace.
 
(Le concert fait partie d’une tournée du projet, qui fera des étapes à
Berlin, Polling et Karlsruhe et est subventionné par la Fondation culturelle
fédérale / Kulturstiftung des Bundes).
 
 
 
EN PRATIQUE
 
Lieu
ZKM | Musée des Médias
 
Durée
17.03–06.01.2013
 
Conférence de presse 
Jeu. 15 mars 2012, 11 heures,
ZKM | Musée des Médias
 
Vernissage 
Ven. 16 mars 2012, 19 heures,
ZKM_Foyer
 
Attachées de presse
Dominika Szope
Directrice du Service Presse et
Relations publiques
Tél. : +49 (0)721 / 8100 – 1220
 
Denise Rothdiener
Service Presse
Tél. : +49 (0)721 / 8100 – 1821
 
E-mail : [email protected]
www.zkm.de/presse
 
ZKM | Centre d’Art et de
Technologie des Médias
Karlsruhe
Lorenzstraße 19
76135 Karlsruhe
Allemagne
 
Dans le cadre des 21e  Journées européennes de la culture de Karlsruhe
 
 
 
 
 


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