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« Une erreur ne devient pas une vérité parce que tout le monde y croit »

Publié le 29 mars 2012 par Icf_gestion_patrimoine
« Une erreur ne devient pas une vérité parce que tout le monde y croit »

Cette citation de Raymond Aron pourrait parfaitement s’appliquer aux marchés financiers actuels et au marché européen en particulier.

La hausse des marchés financiers appelle la hausse

Avec près de 10 % de hausse depuis le début de l’année, les marchés européens ont repris des couleurs, effaçant ainsi une partie de la forte chute de 2011. De nombreux investisseurs commencent à revenir sur ces marchés, est-ce bien le moment ? Le caractère moutonnier des investisseurs boursiers a toujours été très marqué. Lorsque les marchés remontent, tout le monde veut participer à la fête, les investisseurs reviennent alors progressivement sur les marchés alimentant la hausse, et quand les marchés sont au plus haut, alors tout le monde veut investir. A l’inverse, quand les marchés sont au plus bas tout le monde veut en sortir.

Ce comportement est parfaitement humain, mais la force de l’investisseur est pourtant d’être contrariant ! 

La hausse des marchés européens est-elle durable ?

La situation semble être stabilisée en Europe, grâce à l’intervention massive de la BCE (cf. article « jusqu’où vont monter les marchés »). Il n’en fallait pas plus pour permettre aux bourses de rebondir.

Pourtant, au risque d’être rabat- joie, je pense que le potentiel de hausse reste faible, et le risque de baisse plus conséquent. Les difficultés de l’Europe sont loin d’être solutionnées, les déficits restent massifs, l’endettement des Etats bien trop élevé, et la problématique de croissance reste le problème majeur. L’Espagne en annonçant qu’elle ne respecterait pas les critères de désendettement demandés par ses partenaires européens en est la parfaite illustration.

Restons donc prudents sur les marchés européens. 

Allons chercher la hausse là où elle se trouve

Pourtant, si l’Europe est à la traine, il n’en est rien du reste du monde, qui se développe, génère de la croissance, de la richesse et amène de nouvelles tranches de population à aspirer à davantage de consommation et de partage de richesses. Le développement de la consommation intérieure en Chine, la formidable croissance du Brésil, la dynamique de la zone asiatique, avec des pays comme l’Indonésie ou la Thaïlande en tête, voire le rattrapage de l’Europe de l’Est, sont autant d’opportunités d’investissement à fort potentiel.

Alors allons chercher le rendement là où il se trouve, investir sur les marchés aujourd’hui nécessite une approche mondiale globalisée, à l’image de l’économie, en étant sélectif et opportuniste.

A chacun d’investir ensuite en fonction de son degré d’appétence au risque.

Guy Roos

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