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Morse

Publié le 30 mars 2012 par Olivier Walmacq

morsefilm

genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
année: 2009
durée: 1h55

l'histoire: Oskar est un adolescent fragile, marginal et martyrisé par les garçons de sa classe. Quand Eli s'installe avec son père sur le même pallier que lui, Oskar trouve enfin quelqu'un avec qui se lier d'amitié. L'arrivée d'Eli coïncide également avec une série de disparitions mystérieuses.

la critique d'Alice In Oliver:

Avec la saga Twilight, le genre vampirique a semble-t-il trouvé un second souffle. Tout du moins, les suceurs de sang connaissent à nouveau le succès, les adolescents étant particulièrement friands de ce genre de blockbuster.
Hélas, la franchise n'a rien d'exceptionnel et tourne plutôt les vampires en ridicule, sans compter une idéologie assez douteuse.
Mais nous ne sommes pas ici pour faire la critique de Twilight, et encore moins son procès.

Pourtant, la sortie de cette saga phénomène a presque totalement éclipsé le superbe film de Tomas Alfredson. J'ai nommé Morse, réalisé en 2009.
Il s'agit d'un long métrage suédois et donc condamné à l'avance à un certain anonymat. Contre toute attente, Morse connaîtra un vif succès auprès de la critique et obtiendra plusieurs récompenses dans différents festivals.

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C'est d'ailleurs de cette façon que Morse se taillera une certaine réputation sur le net et auprès des cinéphiles, probablement un peu agacés par les amourettes de Bella et Edward. Car le constat est bel et bien là: Morse est l'anti-Twilight par excellence. Nul doute que ce long métrage ne répondra pas aux attentes d'un public gavé au pop corn et aux films de Michael Bay.
Pourtant, les américains réaliseront un remake dans la foulée, avec Laisse-Moi Entrer, une copie très fidèle à son modèle mais sans suprise.
Pour une simple et bonne raison: c'est peu ou prou le même film !

A la base, Morse est l'adaptation d'un roman écrit par John Ajvide Lindqvist. Tomas Alfredson signe un film volontairement lent, froid et à la mise en scène quasi clinique. Certes, présenté comme cela, Morse a l'air terriblement ennuyeux et à réserver aux fans de Télérama. Il n'en est rien.
Morse est définitivement un long métrage passionnant. Tout repose dans l'originalité de son script, certes simpliste mais qui s'inscrit dans une chronique adolescente plus complexe qu'il n'y paraît.

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Par là, comprenez que vous n'êtes pas chez Twilight. Oubliez les effets faciles, les vampires qui se dorent au Soleil et les parties de baseball dans la forêt (rires !). En vérité, la beauté de Morse ne se situe pas seulement dans sa photographie magnifique, mais également dans la relation qui se noue entre Oskar, un adolescent marginal et rossé par ses camarades de classe, et Eli, une jeune fille fraîchement débarquée dans les rues froides de Stockholm.
Très vite, le comportement d'Eli interroge le jeune homme.

Finalement, la véritable nature d'Eli va révéler la personnalité psychopathique d'Oskar et donc, ce monstre enragé qui se cache au plus profond de lui.
Eli et Oskar se ressemblent. Eli tue parce qu'elle n'a pas le choix. C'est une question de survie. Oskar aimerait tuer pour se venger, refouler ses pulsions les plus inavouables mais également par plaisir. Tous ces mécanismes complexes sont révélés au détour d'une seule phrase et/ou d'un seul regard.
Difficile d'en dire davantage sans révéler les subtilités d'un film à la fois mélancolique, violent et toujours passionnant.

Note: 17/20 

 
Morse - Bande Annonce VO st fr


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