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En 2007, l'élection de Nicolas Sarkozy fut une monumentale erreur historique du peuple français.

Publié le 04 avril 2012 par Leunamme

Comme beaucoup d'entre nous, cela fait 5 ans que je cauchemarde. Et ces dernières semaines avec la campagne électorale qui voit les têtes brûlées de l'UMP ne reculer devant aucune approximation, aucune bassesse, aucun mensonge, j'ai bien peur que mes cauchemars ne virent au pathologique. Comment nous, le peuple Français, celui des Lumières, avons-nous pu élire une personne qui soit si loin de l'image qui est la nôtre dans le monde ? Son élection ne peut être qu'une erreur, mais attention, parce que malheureusement, une erreur, ça peut toujours se reproduire.

Quand même, si on y réfléchit bien, et sans tomber dans le chauvinisme le plus nauséabond, nous avons élu (enfin, certains, je n'en faisais pas partie...) pour la première fois un type qui n'aime pas manger, qui n'aime pas boire, qui n'a aucune culture ou si peu, et pire encore, un type qui n'a aucun ancrage rural ou local, ce qui compte dans un pays tellement attaché à ses terroirs, et qui a en plus le mauvais goût d'avoir été le maire de Neuilly. Nous avons élu le maire de Neuilly sur Seine ! Cette ville qui représente la quintessence de l'injustice sociale ! Comment s'étonner ensuite que les riches furent les grands bénéficiaires de ce quinquennat ?

Mais il n'y a pas que méprise sur la personne, il y a aussi eu mystification sur le projet. Ben oui, contrairement à ce que l'on nous bassine tous les jours, le rejet des politiques n'est pas arrivé en 2008 avec la crise. Que nenni ! Ce rejet des politiques libérales, c'est déjà lui  qui est à l'origine du vote non en 2005, c'est lui qui pousse des millions de personnes dans la rue en 2003 pour la première réforme des retraites de François Fillon, qui voit des millions de jeunes en 2006 se soulever contre le CPE de Dominique de Villepin. En 2007, la volonté du changement est déjà dans l'air du temps. Et pourtant ! Pourtant, c'est le candidat du libéralisme qui a gagné, nous avons élu celui qui était le plus éloigné des aspirations profondes de la population.

Mais comment avons-nous pu faire ça ? Une seule raison, on a voulu tellement bien faire que l'on s'est trompé. Il faut l'admettre, en 2007, on s'est gourré ! Bon attention, hein, on a des excuses quand même ! D'abord on a pas été aidés par le casting, parce que même si Mme Royal avait beaucoup de bonne volonté, on était quand même en droit d'être dubitatifs sur ses capacités à diriger le pays. D'autant plus qu'elle a été lâchée en rase campagne par son propre parti.  Ensuite, il faut bien reconnaître que la quasi totalité des médias ont roulé pour le futur vainqueur. Enfin, et c'est le principal, le sieur Sarkozy, il ne s'est pas pointé en 2007 en nous disant la vérité, parce que sinon, il ne postulerait pas pour un second mandat. Franchement, vous imaginez un type se présenter en disant je vais baisser les impôts des riches, augmenter ceux des autres, faire passer la retraite à 62 ans, augmenter la TVA, etc. Je sais bien qu'on est couillons en France, mais un type qui se présente avec un programme pareil, il fait 2 %, rappelez-vous Madelin en 2002. Bref, il nous a menti, on s'est fait berner comme des bleus.

Tout ça pour dire que ce qui s'est passé entre le 6 mai 2007 et aujourd'hui, c'était une sorte de faille spatio-temporelle, un de ces moments historique où l'on a toutes les données, et puis on ne sait pas pourquoi, tout foire, tout part en vrille. Mais cette fois-ci, on a droit à une seconde chance. Faudra pas la gâcher ! 


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