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Ligue des Champions : Fc Barcelone, Real Madrid, Chelsea et Bayern Munich qualifiés pour les 1/2 Finales

Publié le 05 avril 2012 par Africahit

Chelsea-Barcelone, Bayern-Real; voilà les demi-finales de la Ligue des champions. Sauf événement imprévu, donc improbable (ou presque, il s'agit de football, on ne sait jamais) on se dirige tout droit vers une finale de Ligue des champions Real-Barcelone. Si cela se produit,in fine, personne ne pourra dire que, depuis le mois de septembre dernier, cette issue n'était pas attendue, prévue, programmée, voire souhaitée par l'UEFA et tous ceux qui entendent faire de la Ligue des champions un spectacle empreint de storytelling.

ronaldonicosie.jpgBarcelone-Real en finale, c'est plus sexy qu'un Chelsea-Real, qu'un Barcelone-Bayern, ou pire encore, qu'un Chelsea-Bayern. Barcelone-Real, c'est le sommet du football européen de la décennie 2010, un "clasico"  échelle continentale, voire mondiale... C'est Pierre Ménès qui va être content.Pour en arriver là (si l'on y arrive) c'est peu de dire que l'on se sera ennuyé depuis les débuts de la compétition, en septembre dernier, tant le cours des événements paraissait écrit d'avance. Si l'on excepte l'épopée de l'Apoel Nicosie, les surprises ont été rares, les hiérarchies respectées, les forts toujours plus faibles, et les faibles encore plus faibles.C'est bien cela qui frappe l'observateur avec cette Ligue des champions 2011/12 : l'extrême hiérarchisation des équipes. Au sommet de l'Europe trône le Barça et le Real, deux clubs, qui, sauf accident, sont appelés à régner longtemps encore sur le continent. Sur la marche inférieure, on trouve Chelsea, le Bayern, les deux Milan, les deux Manchester. Une marche plus bas encore, on rencontre les outsiders faire-valoir, Arsenal, Lyon, Marseille, Benfica, Porto, ... Une dizaine de clubs en somme, bons pour les 1/8e de finale, parfois les 1/4, mais qui ne peuvent espérer davantage. Le reste ne compte même plus...Il y a deux ou trois saisons, la Ligue des champions justifiait la réforme qui avait autorisé les meilleurs clubs des grands championnats à y accéder sans être champion national. Les sept dernières années ont offert des matchs d'anthologie, de la finale Liverpool-Milan, aux affrontements Barcelone-Chelsea, Inter-Barcelone, Liverpool-Chelsea etc. On se réjouissait de voir arriver le début du printemps et les matchs à élimination directe, parce que l'on savait que le spectacle du football serait grandiose. Mais cette saison, on ne s'est guère enthousiasmé.Les matchs de poule s'étirent à en mourir dans la mesure où, en trois rencontres, les favoris se qualifient sans peine. Pour un Dortmund-OM un brin palpitant, combien de rencontres sans intérêt dramatique ? Peut-on vraiment s'enthousiasmer à voir Barcelone enfiler les 4-0 ou les 5-1 sans le moindre début d'esquisse d'un moment de suspense ?chelseabenfica.jpgCette saison, pire encore, les 1/8e et les 1/4 de finale ont été peu passionnants. Même le choc au sommet Barcelone-Milan fut décevant, la question se réglant en neuf minutes au Nou Camp. On ne se demandait pas si le Milan pouvait battre Barcelone, mais combien de temps les Milanais pourraient tenir... C'est dire... Marseille a touché le fond contre le Bayern, Nicosie n'a pas compté face au Real, et Benfica a menacé Chelsea sept minutes au match retour. C'est peu, bien peu, trop peu...Ce constat révèle-t-il une tendance de fond, ou s'agit-il de la parenthèse d'une saison ? En France, en Italie, en Angleterre, de nouveaux clubs émergent peu à peu, bousculant les hiérarchies de ces pays, fragilisant les sénateurs européens locaux, parce que les contraignant à des joutes nationales épiques. Si Manchester Utd a été éliminé des deux Coupes d'Europe, c'est aussi parce que le niveau et le classement serré de la Premier league pèse sur le rendement européen des Reds Devils. Et il faut du temps pour devenir un vrai grand d'Europe : demandez à Lille ou Manchester City...  Le problème, dans un tel contexte, c'est que la hiérarchie espagnole est immobile, figée, ultra-dominée par le tandem Real-Barça, et qu'il en profite pour asseoir davantage encore sa domination. Et cela durera tant que durera Messi et Ronaldo. Au moins cinq années encore. 



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