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Honteuse retape

Publié le 06 avril 2012 par Malesherbes

Au cours de sa chronique Mediaporte du lundi 26 mars sur Mediapart, Didier Porte a lu un extrait de la lettre qu’une dame, qui vit et travaille à l’étranger, aurait trouvée dans son courrier. Le voici :

« Chers amis,

La semaine que nous venons de vivre a été particulièrement éprouvante. Un assassin a voulu, selon ses propres mots, mettre la France à genoux, en enlevant la vie de de trois enfants, de quatre militaires et d’un enseignant. Comme vous le savez, j’ai immédiatement interrompu ma participation à la campagne présidentielle pour assumer pleinement mon devoir de président de la République et de chef des armées. Je me suis rendu le jour même à Toulouse pour être au côté des enfants, des familles des victimes  et pour donner au ministre de l’Intérieur et aux forces de sécurité les instructions les plus fermes pour identifier et retrouver l’auteur de ces actes monstrueux. J’ai réuni ensemble, en signe d’unité nationale, des représentants de la communauté juive et du culte musulman. Une minute de silence a été organisée dans toutes les écoles de France la mémoire de ces enfants martyrisés. Des mesures drastiques ont été prises pour lutter contre les propagateurs de haine et de violence, des mesures que je ferai immédiatement voter en mai, si les Français me font confiance … »

Avant de souligner l’impudence de ce texte, je me permets les quelques remarques suivantes :

- Il n’était pas nécessaire d’être à Toulouse pour mobiliser l’Intérieur et les forces de sécurité.

- Toujours aussi maître de son expression, notre roi commet le pléonasme de « réunir ensemble ». Il n’est guère possible de réunir autrement.

- On n'organise pas une minute de silence, on l'observe.

- Comment prendre des mesures drastiques relevant de la loi tant que la loi en question n’a pas été votée ?

- Nicolas Sarkozy n’a toujours pas intégré le fonctionnement de nos institutions. Il n’a pas le pouvoir de faire voter une loi. Son gouvernement, sous la conduite du premier ministre, peut déposer un projet de loi et c’est le Parlement, représentant le peuple souverain, et seul détenteur du pouvoir législatif, qui se prononce alors sur l’adoption ou le rejet de ce projet. Si le projet est adopté, notre président, plus habile au verbiage qu’à l’action, pourra alors  faire quelque chose : promulguer cette loi.

Vous remarquerez que les protestations de non récupération et de non instrumentalisation semblent à l’aune des autres promesses déjà trahies par cet homme si méprisable !


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