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Mauvaises nouvelles de la toile

Publié le 06 avril 2012 par Ruminances

Pendant qu'un début d'incendie, vite maîtrisé par les pompiers, stoppait un réacteur à Penly, en Seine-Maritime, Sarko baratinait le Central médiatique avec « Son » programme :
Votez pour moi, vous partagerez vos peines et, par voie d'immunité, j'éviterais les procès qui m'attendent, en cas de non réélection, ce qui serait fort catastrophique pour ma famille et pour moi-même. Soyons solidaires ! Moi avec mes amis de toujours, vous avec les vôtres ! La France est un grand pays où les plus pauvres ont toujours moins de mal à surmonter la misère, tellement qu'ils la subissent, tellement ils en connaissent l'odeur, tellement qu'ils sont habitués à courber le dos pour compter les mites du plancher où les bestioles se reproduisent en bonne consanguinité !
Mais, promis-juré, je le crache sereinement : en 2016, tout ça sera réglé ! Règle d'or y compris. Pardonnez-moi, mais c'est mon lubrifiant préféré, cette règle d'or. Si vous suivez un peu, vous remarquerez que j'y suis, par fidélité de classe, fort attaché. J'ignore ce que cela veut dire, mais nos amis les grecs en connaissent un rayon. Avec Angela Merkel, la pédagogie s'est avérée payante... Le rasé gratis est affaire de touché !
Je vous l'ai dit en 2007, je le répète aujourd'hui, j'ai changé : les enveloppes craft ne doivent plus sentir l'odeur de la frite ! C'est vulgaire. Et en vulgarité, je m'y connais, faites-moi confiance. C'est tout cela que je vous explique aujourd'hui dans ma lettre de 34 pages que je n'ai pas écrite, l'école c'est bon pour les esprits appliqués, comme Guéant ou Besson, ou encore Hortefeux, je n'ai que ça dans mon équipe, des larbins, mais j'ai pris soin de surveiller la syntaxe. Pas un mot écrit par un autre n'a jamais eu d'autre inspiration que la mienne.
Plié par la crise, le peuple écoute, plié de rire. Plié de douleur.
A Toulon les bateaux partent, le vaisseau Amiral reste en rade. Et le peuple abstentionniste, dans des radeaux de fortune, la bouche sèche, les lèvres gercées, regarde un ciel immuable et un horizon toujours plus lointain, faisant joujou avec l'espoir, la goutte d'eau salvatrice collée au frontal.
Rien à l'horizon, sinon le mensonge d'un mirage !


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