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Titanic 3D: une nouvelle dimension ?

Par Wtfru @romain_wtfru

Titanic 3D: une nouvelle dimension ?

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Titanic, c’est un peu le film de toute la génération des nés fin 80′s. L’épopée épique de la fin du siècle digne d’un Autant en emporte le Vent. On ne va pas refaire l’histoire ni du film, ni du succès colossal qu’il a engendré, ils sont connus de tous.
Seulement, la ressortie en version 3D, quinze ans après, ne peut pas laisser indifférents. On y retourne soit par nostalgie pure, soit par curiosité pour cette version en nouvelle dimension. Ou peut être un peu pour les deux…
Pourtant, cette mode des « classiques » revisités en 3D ne fait pas l’unanimité, loin s’en faut (il n’y a qu’à voir la cabale contre StarWars) et incite, à première vue, à la méfiance et au scepticisme au moment de s’enfermer plus de trois heures dans une salle. A vrai dire, outre le film en lui-même, la vraie caution de re-re-re-revisionnage n’est autre que son réalisateur, James Cameron, sans nul doute possible le meilleur ambassadeur de la technique 3D (Avatar…)

Contrairement à un George Lucas, Cameron n’a pas retouché à un seul plan, à une seule scène du film. Jack Dawson meurt toujours à la fin, sauf que maintenant, il coule dans une nouvelle dimension!
Pas d’effets spéciaux en plus, tout ce qui a été ajouté c’est la 3D,  la 3D et encore la 3D. Et l’effet n’est pas forcément celui que l’on croyait.
Techniquement, c’est superbement réalisé, rien à dire. On se rend compte de la profondeur de l’espace, les détails et les costumes (ou le détail des costumes) en ressortent grandis et voir Kate Winslet à poil en 3D, c’est que du bonheur.
Mais très sincèrement, la plus-value n’est pas totalement évidente. Surtout que le côté spectaculaire que l’on attendait n’est pas mis en avant. Avec ou sans lunettes, la dernière partie du film est quasi la même. Seuls deux, trois plans de la puissance de l’eau dans les couloirs ou du bateau qui coule valent le coup. Peut-on s’en plaindre réellement ? Le film n’a pas été pensé en 3D après tout… On le regrettera seulement alors.

Le vrai soucis en fait, c’est que le sentiment d’immersion n’est réussi que lorsqu’il n’y a pas d’humains à l’écran. Trop « parfaits », trop lisses, les personnages perdent en humanisme ce qu’ils gagnent en beauté à l’image. Parfois, on est plus proche d’un jeux vidéo parfait que d’un film.
A contrario, les fouilles de départ sous l’eau sont les scènes les plus impressionnantes, on a vraiment l’impression de faire parti de l’escapade. De même pour les plans lointains du bateau où la profondeur et le gigantisme de l’engin gagnent encore plus en envergure.
Alors est-ce que 18 millions de dollars et plus d’un an de travail étaient nécessaires pour une refonte qui ne fera que prêcher les convaincus ? Pas sûr. En effet, les allergiques au film ne seront vraisemblablement pas plus époustouflés par l’ajout de la 3D…

Cameron s’offre un petit kif’ perso qui sera forcément amorti par la fanbase du film. Parce que l’avantage de Titanic finalement, c’est qu’il se suffit à lui-même. On a beau connaître l’histoire par coeur, y voir des défauts incroyables (dialogues creux,  manque de temps faible pourtant nécessaire dans un film aussi long,…), la grandeur de l’oeuvre est telle qu’elle renverse tout sur son passage. Même quinze ans après.

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