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Bear in Heaven – I love you, It’s Cool

Publié le 06 avril 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Bear in Heaven – I love you, It’s Cool

L’amour, c’est un peu ce que recherche tout le monde : avoir des sentiments pour quelqu’un, partager des draps sales et même encore parfois partager en parts presque égales son compte bancaire, qui se voit souvent être utilisé un peu plus par le côté féminin du couple que par l’autre.

   Tout devient logique, on se dit qu’on a enfin trouvé la personne avec qui on se sent bien, avec qui rien ne pourra arriver de mal.

   Sauf qu’au final on devient jaloux, possessif, on se bat dans des clubs douteux avec des quinzaines de mecs/Tee shirt Versace/Pantalon Rivaldi car ils essayent ni vus ni connus de chopper notre promise, qui apparaît à leurs yeux comme une « chagasse vénéneuse », on voit de moins en moins ses potes qui nous insulte de toute sorte de noms d’animaux forts sympathiques comme le canard.

   Partagé entre le plaisir de se faire soumettre par une femme fatale qui nous fait un peu trop tourné la tête et le malheur de voir nos potes qui jouent encore à MarioKart à 45 ans réunis dans leur collocation d’ados qui ne veulent pas grandir se moquer de nous, on se voit être un peu groggy.

   Quel chemin prendre dans la quête de l’amour ? Faut il se marier à 16 ans avec son premier amour et faire des milliers d’enfants sur-le-champ pour éviter cette éternelle question ? Ou bien, faut il vivre avec ses potes jusqu’à la fin des temps pour finir dans une série de télé-réalité qui propose à des loosers un peu perdus, de l’être encore plus ?

   Je t’aime mais est ce que c’est cool ? Même si la réponse ne semble pas pouvoir être simple, autant y réfléchir en musique. Et certains groupes ont même le culot d’affirmer que l’amour c’est cool, comme Bear in Heaven par exemple.

   Bear in Heaven, est un groupe américain d’electro-rock, originaire de Brooklyn, composé par 4 musiciens (Jon Philpot (chant, guitare et claviers), Joe Stickney (batterie), Adam Wills (guitare et basse) et Sadek Bazaraa (basse et claviers) qui regroupés, nous font pénétrer dans leur monde, un monde composé par des synthés 80′s et une voix qui nous fait voyager en arrière et qui nous entraîne dans une rythmique qui fera tomber beaucoup d’entre vous sous un charme assez particulier.

   Après deux premiers albums (Red Bloom of the Boom en 2007 et Beast Rest Forth Mouth en 2009), les Bear in Heaven ont choisit 2012, pour effectuer un retour émotionnel, avec I Love you, It’s Cool sur Hometapes / Dead Oceans, et ce retour se voit assez réussi.

   Composé de 10 chansons, on retrouve un univers qui nous avait peut être un peu manqué,  du pop-rock/synth un peu à l’ancienne, un voyage vers la lune avec la toute première navette spatiale. I love you, It’s Cool, c’est comme une dissertation, où chaque chanson est un argument supplémentaire en faveur de la beauté de l’amour. 

Dans la ligné des récents Tanlines (avec Mixed Emotions), ils ravivent cette flamme, qui sommeille en nous, cet amour impossible pour cette star de cinéma de laquelle dont on possède à peu près 8000 images jpeg sur notre ordinateur, à défaut d’avoir gagner ce repas en tête à tête lors d’un tirage au sort sur la chaîne W9.

   Tard le soir on regarde toutes ces images, avec l’espoir (et des vas-et-viens pour certains) d’un jour pouvoir partager une photo ou un sourire avec cette fameuse personne, et de créer ce beau Skyblog au fond rose, qui expose notre amour, et qui se verra être la consécration de toute une vie. 

   Un nouvel album, qui demande une écoute assez attentive au départ, car on risquerai de passer à côté d’un opus d’une bonne qualité, à cause d’un manque de lumière : ce n’est pas l’album qui nous éblouira tout de suite par sa différence, mais qui nous séduira petit à petit par sa profondeur

   Des morceaux comme Idle Heart, The Reflection of You ou encore Cool Light sont des preuves non réfutables que cet album en vaut le détour, même si ce détour se voit écourté au maximum. 

   La principale force de cet album, est sa capacité à traduire ces émotions, nous toucher parfois par des rythmes auxquels on se penserait insensible et pourtant au fonds de nous on ressent ce je-ne-sais-quoi, on recommence à croire en l’amour même si nos expériences passées nous font avancé à petit pas vers cupidon et ses flèches qui font super mal aux fesses.

   Idle Heart, le coeur qui tourne au ralenti quand on aperçoit cette fille au charme incroyable. Certes on n’est pas le mec le plus populaire du lycée avec nos lunettes 3D et nos cheveux gras, mais on y croît un peu. Son style « vnr », à base de jogging moulant et de Nike triple Air Max Dauphin Astéroïde, nous pousse à acheter une belle paire de TN pour qu’elle fasse attention à nous. Et ça marche, même tellement, qu’à la fin des cours elle nous attend à la sortie, le sourire aux lèvres, on s’avance vers elle, elle même qui finit par sortir un slasch pour nous ordonner de lui filer nos nouvelles chaussures avant de se barrer en courant.

   The reflection of You, c’est rare et après avoir rencontré une succession d’échecs avec toutes sortes de créatures existantes, on finit par enfin trouver l’âme soeur parfaite. Celle qui nous ressemble sur tous les points, qui s’habille de la même façon et qui mange tout pareil que nous. Du coup, malgré son style assez chelou de garçon manqué et ses rondeurs angoissantes, on se concentre sur sa manière d’être, on ne juge plus sur le physique. Son succès auprès de nos potes qui nous sont chers, nous fait vraiment plaisir, jusqu’au jour où on se dit qu’ils commenceront à la préférer à nous. Cette idée nous rend fou, au point, de s’enfuir loin d’elle sans lui donner de nouvelles et de laisser toute chose qui nous rapporte à elle : c’est à dire notre garde robe entière et notre manière de penser. Tout nu dans la rue, on se sent un peu con mais on court le plus vite possible.

   Sinful Nature, en couple depuis 3 ans déjà, on se dit que ce n’est pas une petite sortie entre pote dans une boite échangiste qui tournera mal, sachant que la confiance règne dans avec l’amour de notre vie. De salle en salle, on aperçoit beaucoup de situations étranges, mais on est rassuré de savoir qu’à la maison, on a une fille pure en robe blanche qui nous attend. Après de nombreux verres, on se décide à rentrer car il se fait tard, mais pas avant d’avoir jeter un oeil dans la salle qui porte un nom qui nous intrigue « ANALA SHOW ANALUS DANCE ». En rentrant, on verra notre propre petite copine en train d’effectuer un show anal avec des tigres et du savon de Marseille sous les yeux éblouis de beaucoup trop de mecs aux lunettes noires.

   Cool Light, la rupture de couple habituelle. On voulait faire ça classe, dans un bar branché, la totale. Sauf que le résultat est toujours le même, on se prend un bon coup de pied dans le cul et un verre d’absinthe à 99 degrés dans les yeux. Dans la rue, les lumières semblent vraiment belles, elles nous bercent, mais en essayant de s’approcher trop proches de celles ci avec notre vue approximative, on trébuchera au dessus d’une barrière pour finir sa vie dans un fleuve tout en se faisant dévorer le cuir chevelu par des ragondins démoniaques.

   Bear in Heaven, n’est certes pas le groupe le plus connu au monde, mais propose un contenu qui en vaut au moins le passage. Avec ses dix chansons, I love you, It’s Cool nous transporte dans un mix d’émotions électroniques.

   Tout colle assez bien dans cet album même si il ne restera surement pas des années lumières dans notre playlist du moment. Il confirme néanmoins, que l’année 2012 sera riche en surprise en tout genre.

Bear in Heaven – I love you, It’s Cool

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