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Chronique Antigone

Publié le 10 avril 2012 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

Chronique Antigone

Lorsque le rideau s’ouvre, une ambiance inquiétante s’installe sous l’apparence d’un décor ténébreux composé par un arbre mort, à la fois au centre de la scène mais aussi au croisement des sommets de deux estrades triangulaires de faible hauteur, en parfaite symétrie.

C’est sur ce symbole d’opposition déjà très parlant que débute l’histoire d’Antigone et de Créon.

Une tragédie de Sophocle bien connue est ici représentée sur la scène du Vingtième Théâtre. La dispute entre Créon, le nouveau souverain, qui a déclaré qu’aucune sépulture ne serait accordée au corps de Polynice, le rebel, sous peine de mort et Antigone, la sœur du défunt qui, défiant la loi, a recouvert de terre le cadavre de celui-ci.

Olivier Broda, le metteur en scène, a ici réussi à mettre en avant l’opposition farouche des principaux protagonistes. Il renoue avec l’ancienne tradition voulant que peu de comédiens endossent les différents rôles. Ils incarnent d’ailleurs chacun leurs personnages avec brio. Alain Macé, Sylvain Fontimpe et Laetitia Lambert sont criants de vérité.

Son désir de faire de cette pièce un chant tragique par la présence d’un cœur de femmes est également réussi… peut-être un peu trop. Leurs interventions, pas toujours très audibles, sont comme de longues lamentations. Elles renforcent la puissance tragique, déjà conséquente, de la pièce et on peut trouver cela inutilement pompeux.

Toutefois cela reste une belle interprétation du texte avec un efficace travail visuel sur le décor et une distribution de choix. Un instant culturel à vivre.

Antigone de Sophocle, Vingtième Théâtre (Paris 20ème), du mercredi au samedi à 19h30 et le dimanche à 15h00, jusqu’au 6 mai.


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