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Accro à la pornographie : la faute d'Internet ?

Publié le 10 avril 2012 par Jacquesh

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Cyberpornographie : êtes-vous accros ?

Comme nous sommes en pleine campagne électorale, c'est peut-être l'occasion de poser la question : pourquoi n'interdit-on pas l'accès libre aux sites pornographiques sur Internet ?

Nicolas Sarkozy a mis au point une loi interdisant le port de la burqua, alors que personnellement, je n'ai jamais croisé une femme avec une burqua — ou si j'en ai croisé une, j'ai du m'en foutre royalement. La liberté individuelle de ceux qui sont en âge de faire des choix prévalant selon moi sur le principe de laicité appliqué au vêtements que l'on porte dans la rue. En revanche, si j'avais un fils de 11 ans, je serais inquiet qu'il puisse tomber sur une compilation d'éjaculations faciales en croyant cliquer sur Action Man.  

Ceci n'est pas tout à fait de la fiction : selon le magazine américain GOOD, c'est à cet age que les teenagers sont exposés à la cyberpornographie. Les 12-17 ans étant les plus gros consommateurs de X en ligne, 90% des 8-16 ans se connectant à l’heure des devoirs. Non je vous assure, ce n'est pas une blague. S'ils cliquent sur des icônes tels que Supermario, Pokémon, Action Man, remarque encore le magazine, vos petits chérubins ont des chances de tomber sur des hyperliens porno, autrement dit sur le braquemart de Rocco Siffredi !

Ted Bundy, le célèbre tueur en série, qui avait coutume d'enfoncer des buches en chêne pleines d'échardes dans l'anus de ses victimes pendant leur sommeil, a avoué quelques heures avant son rendez-vous avec la chaise électrique, dans une interview assez sensationnelle accordé au Dr Dobson, que sa rencontre avec la pornographie alors qu' il était encore enfant, avait été un facteur déterminant dans la fabrication du monstre que l'amérique avait découvert avec stupéfaction dans les années 80, après une série de 40 meurtres plus ou moins horrifiants. Réalité ou dernier coup de pub avant de partir ? Personne ne sait. 

Depuis, tous les scientifiques ayant étudié un peu sérieusement la pornographie s'accordent sur ce point : la pornographie est une drogue dure, et l'addiction est d'ordre physiologique au même titre que l'addiction à l'héroine. Le drogué cherchant, comme dans n'importe quel processus d'addiction, à se procurer des doses de plus en plus fortes, et de plus en plus fréquentes. Tout ceci est très bien expliqué dans "The psychopharmacology of pictorial pornography. restructuting brain, mind and memory and subverting freedom of speech" Un rapport signé Judith A. Reisman qui nous explique, un tas de scientifiques spécialisé à l'appuie, qu'un cerveau exposé très tôt à des images pornographiques peut être irréparablement affecté.

Les connexions toujours plus rapides d'internet rendent possible aujourd'hui un accès instantanné à un nombre inimaginables de sites pornographiques gratuits- et contrairement à la logique de l'économie néo libérale, la gratuité est ici en passe de devenir la règle, et la multiplication des victmes de l'addiction la conséquence de cette équation machiavélique. Celui qui a gôuté revient. Et qui revient devient vite addict. 

On connait mal aujourd'hui les conséquences de l'addiction pornographique. Le sujet est encore tabou et sous estimé bien qu'il existe au États-Unis des cliniques spécialisées dans la désintoxication des accros au porno.

Ce que l'on connait mieux, ce sont les chiffres. Selon une étude menée par Optenet, une société spécialisée dans la sécurité informatique,  les contenus pornographiques occuperaient près de 37 % du total des pages web dans nos pays et  le nombre de pages proposant des contenus pour adultes serait en constante augmentation. Ainsi, entre 2009 et 2010, le nombre de pages aurait augmenté de 17 %. On pourrait être tentés de relativiser ces chiffres en se disant qu'on cherche à nous faire peur pour nous vendre de la sécurité informatique, mais il suffit de taper  "cumshots" sur google. (Cessez de me lire, si cela vous choque, ou que vous faites parti de ceux ou de celles qui péfèrent ne pas savoir.) Le mot signifie "éjaculation" en français. Comme le "Sesame ouvre toi" d'Alibaba il vous donnera un accès immédiat à des millions de vidéos gratuites mettant en scène des magnifiques créatures à peines majeures accueillant avec joie, dans leurs parties les plus intimes, les millions de "cumshots" en question.

C'est idiot mais contrairement à la burqua, personne ne pense à légiférer. Pourquoi ? C'est une bonne question.

Malgré la gratuité, l'industrie cyberpornographique est une industrie juteuse. Selon "Good Magazine" encore, 89% des sites X sont créés aux Etats-Unis - 260 par jour pour être exact. Ils génèrent plus de 3 milliards de dollars de recettes annuelle.

Et comme naturellement les drogués ont besoin de drogue de plus en plus dure, c'est vers la pédo pornographie qu'ils finissent par s'orienter, ou la zoo-pornographie. Plus de 100 000 sites web pédophiles accessibles ont été recensés. Et le réseau peer-to-peer Gnutella enregistre quotidiennement près de 116 000 requêtes à caractère pédophile...

Oui ma bonne dame ! On va bientôt en terminer avec le sujet. Mais la question qui reste à se poser est cruciale : la cyberpornographie est-elle un garde fou prémunissant la société contre un tas de maniaques sexuels qui, s'ils ne pouvaient pas se vider de leurs ardeurs, seuls devant leurs écrans d'ordinateurs, feraient la sortie des écoles... ou au contraire farbrique-telle des Ted Bundy ? Si l'on opte pour la premiere proposition, cela exlique peut-être que l'on tolère dans une certaine mesure que quelques dizaines de milliers d'enfants de pays pauvres soient sacrifiés pour fabriquer les films qui se retrouvent sur Internet. Si l'on considère au contraire que la cyberpornographie est une excitation dangereuse des appétits sexuels de la population, alors il faut faire une loi qui en reglementera l'accès. 

Jean Luc Toutlemonde

 


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