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The Artist, Intouchable, Polisse, les vrais faux bons films vendus par la critique et consacrés par les cérémonies

Par Jacquesh

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The Artist ? Ma première réféxion en sortant de la salle : « c’est pas si mal finalement… » Chloé qui m'accompagne n'est pas d'accord  : « c’est pas si bien tu veux dire… ». Je m'explique : je m’exprimais ainsi car j’avais entendu tant d’éloges sur ce film que je m’entendais naturellement à ce que ce soit très mauvais. Elle, ne s’attendait à rien, mais gratifiait le film spontanément et sans préjugé d'un « bof », parce qu’elle ne voulait certainement pas en débattre davantage.

En réalité, ce film est comme un feu d’artifice, il fait illusion. Le noir et blanc, le soin apporté à la construction des plans  et le muet aidant, c’est un joli tour de prestidigitation cinématographique qui finit par emporter notre adhésion. Il faut dire que Jean Dujardin y est si attendrissant qu’on aurait du mal à dire du mal du film... Le film est en réalité comme de l’emballage papier cadeau sans cadeau à l’intérieur.

Tous ces films surévalués qu'on nous vend ces derniers temps...

On assiste disons depuis les Chtis, à une réelle accélération dans la désacralisation du cinéma, la surévaluation de films bidons (Drive) auxquels il est quasiment obligatoire d'adhérer. On nous vend chaque mois des films extraordinaires qui n’en sont pas, sans que cella ne dérange personne, exactement de la même manière d’ailleurs que l’on nous vend à la télé la finale d’une émission de télé réalité ou d’une compétition sportive.

Le cinéma et notre rapport au cinéma ne sont-il pas le reflet des valeurs de la société dans laquelle nous vivons ?

Pourquoi le cinéma serait-il autre chose que ce que nous consommons tous les jours, des fruits et légumes qui ont de moins en moins de saveur mais qui sont parfaitement colorés, arrondis et lisses, quand ce n’est pas du faux bio avec emballage so cute. Rien de nouveau sous le soleil. Seul les gens qui vivent un peu en dehors de leur époque en toc, seuls les cinéphiles imprégnés de leurs classiques seront sourd à ce battage médiatique autour de films plus artificiels qu'artistiques.

Que dire d’Intouchable et de Polisse ? Il sont les wagons du même train. Enfilades de clichés, de situations déjà vues,  sortes de séries télé au cinéma.

C’est comme si le succès populaire des Chtis avait décomplexé tout le monde. La médiocrité peut-être récompensé sans que cela ne dérange personne. Après tout ce sont les masse qui font tourner l'industrie du Cinéma. Et les cérémonies sont là pour récompenser les films plébiscités par le public et donner à leur goûts une caution artistique. 

 L’art cinématographique lui, se perd, comme la saveur des fruits. C’est malheureux et inévitable et il est ridicule pour autant de souhaiter revenir en arrière. « The Artist » justement, exploite cette nostalgie du bon film, et cruelle ironie du sort, personne n’a remarqué que c’était un film bidon !

A part Nanni Moretti qui " ne partage pas l'enthousiasme général à propos de ce film, The Artist et trouve que c'est un film facile" Ouf, on est trois !


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