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Stationnement, quand la Police fait régner l’arbitraire dans le deuxième arrondissement de Paris

Par Jacquesh

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Dans une république digne de ce nom, la loi est publié de sorte que nul n’est censé l’ignorer. La loi est appliqué avec régularité de sorte que tout citoyen sait qu’il sera puni s’il l’enfreint. Et l'on attend des forces de l'ordre qu'elle sanctionnent systématiquement l’auteur d’une contravention, dès lors que celle-ci est constatée. Il n’en va pas ainsi dans le deuxième arrondissement de Paris où les officiers de police de la rue de Croissant règnent en Maître sur le quartier, tels des caids de banlieue, distribuant amendes et demandes d’enlèvements sur les deux roues, certes en appliquant la loi mais de façon totalement arbitraire.

N’importe quel promeneur pourra ainsi constater la présence quotidienne de centaines de scooters alignés sur le trottoirs devant le siège de la BNP au 24 rue des Jeuneurs, sans qu’ils ne soient jamais verbalisés où enlevés. Il s’agit généralement de scooter modernes des employés de ladites banque.

Voici les faits auxquels j'ai été confronté :

Je ne suis pas un employé de la BNP, mais un simple habitant du quartier. Voilà que mon scooter est enlevé alors qu'il est stationné avec les autres scooters sur le trottoir de ladite banque. Il déparait, c’est vrai, car c’est un PX 125 ancien modèle, gris métallisé. Je vais donc le chercher à la fourrière et m’étonne du fait que seul mon scooter ait été enlevé ce jour là. Réponse de l’employé sous le ton de la confidence : il existerait un accord tacite entre la BNP et le commissariat pour tolérer le stationnement des scooters dedits employés sur le trottoir de leur lieu de travail.

- Et comment font-ils pour les distinguer des scooters des riverains ?

- Avec la plaque d'immatriculation bien sûr !

Ce n’est pas tout… Des travaux ont été fait dans le quartier et les anciens emplacements deux roues ont été saccagés pour être remplacés par d’autres (c’est a ce moment là d’ailleurs que j’avais garé mon scooter sur le trottoir au milieu des scooter des employés, les emplacement deux roues étant momentanément condamnés, et c’est à ce moment opportun que les dépaneuses de la préfourrière des Halles ont décidé de frapper).

J’ai eu moins de chance la seconde fois…

 Les travaux terminés de nombreux emplacements deux roues ont été aménagés dans le quartier. Et comme je n’ai pas les mêmes horaires que les employés de la BNP, qui stationnent toujours en journées sur le trottoir, puisque je vais travailler à l’extérieur,  j’arrive toujours à trouver une place dans lesdits emplacements deux roues. Cependant, à la suite d’une mauvaise blessure à la main, j’ai été terrassé par une fièvre fulgurante et j’ai du me rendre aux urgences. Une infection dangereuse qui m’a gardé 6 jours à l’hopital. A peine rentré chez moi, encore sous médoc, une main bandée, j’ouvre mon courrier et trouve une amende, plus une lettre de mise en fourrière. Je descend dans la rue aussitôt. Mon scooter à disparu. En face sur le trottoir les centaines de scooter des employés de la BNP immanquablement stationnés sur le trottoir, sans la moindre contravention, ni demande d’enlèvement. Constatant l’injustice de cette situation, je lis amèrement sur l’amende que je tiens maladroitement de ma main bandée « stationnement abusif de plus de 7 jours ». En tant normal, quand je suis à l’hôpital, je ne laisse jamais mon scooter croupir dans les emplacements deux roues, tout simplement parce que c’est mon moyen de transport pour me rendre à mon travail et que je ne prends jamais de vacances. J’arrive donc au commissariat furieux et demande : comment se fait-il qu’on envoie à la fourrière un deux roues parfaitement garés dans les emplacements deux roues pendant qu’on laisse des centaines de scooters stationnés en toutes impunité sur les trottoirs ? Je leur explique que j’ai failli laissé ma peau à l’hopital et que pendant ce temps ils n’ont rien trouvé de mieux à faire que d’envoyer mon scooter dans une fourrière à 40 kilomètres de Paris. L’un d’eux se moque immédiatement de moi jetant un coup d'oeil vers  mon bandage à la main et mettant en doute le fait qu'une simple blessure à la main ait pu me faire risquer ma peau.  L’autre dit avec désinvolture qu’ils ne sont pas responsables. Que je me suis trompé d’adresse.

Je sors du commissariat et appelle la Préfecture. Un numéro sur l’entête du papier de mise en fourrière sur lequel a été coché la pire des options : une demande de « mise en destruction sous dix jours ». On me dit que c’est bien un officier de police du commissariat de Police de la rue des jeuneurs qui a demandé l’enlèvement.  Je regarde au travers des vitres épaisse du commissariat. Ils sont en train de rire à l’intérieur.  Je pénètre à nouveau dans le commissariat et dit que je viens de joindre la préfecture et que c’est bien un officier de ce commissariat qui a demandé l’enlèvement. Je demande a nouveau pourquoi tous ces scooters peuvent être impunément stationnés  sur le trottoir devant la BNP, alors qu’on prend le temps d’envoyer à la fourrière un scooter qui est garé dans l’emplacement moto parce que son proprio est parti a l'hosto pendant 6 jours. Pas de réponse. Je quitterai le commissariat poussé dehors par un policier.

Moi : bravo vous faites un excellent travail, Nicolas Sarkozy vous donnera certainement la légion d’honneur

Lui : allez, dégage abruti.

Maintenant mon scooter croupi dans une fourrière à 40 kilomètres de Paris. Je ne peux pas aller le chercher car je suis blessé à la main. Et il est promis à la destruction sous dix jours.

Depuis j'ai mis la main sur une note du cabinet du Prefet de Paris qui demande au commissariat de faire preuve de tolérance à l'égard des scooters stationnés sur les trottoirs, pourvu qu'ils ne gènent pas. Et c'est donc les officiers de police qui décident quand un scooter gène ou pas. Au grès de leurs humeurs. Comme dans une république bananière. Ils ont les plaques d'immatriculation aussi. ça peut aider a distinguer ceux qui viennent travailler des riverains. Et apparemment les riverains ne bénéficient pas de la politique de tolérance. Il semblerait même que ce soit le contraire. La loi leur est appliqué avec une extrême rigueur. Quand bien même ils sont garés dans l'emplacement deux roues on les envoie à la fourrière. Plus de 6 jours ? Comment le savent -ils ? Ont-ils des preuves ? Pas besoin me dit on, ils sont assermentés. Chose plus étrange, depuis plus d'une semaine une épave est stationnée dans l'emplacement deux roue sans que personne n'ai verbalisé ni demandé l'enlèvement...

Je crois que je vais vendre mon scooter, aller vivre en Banlieue et trouver un poste à la BNP...


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