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Florence and the Machine – MTV Unplugged [2012]

Publié le 11 avril 2012 par Feuavolonte @Feuavolonte

gonjasufi.muzzleFlorence and the Machine
MTV Unplugged

Island
Grande-Bretagne
Note : 5,5/10

par Williams Fonseca-Baeta

Il y a de ces disques enregistrés devant public qui malgré la cacophonie des applaudissements réussissent à se hisser à la hauteur d’albums studio. Dans le genre de vieux classiques sont à dépoussiérer comme le Live in Europe d’Otis Redding ou, encore, le fameux Frampton Comes Alive! de Peter Frampton. Ce qui différencie ces galettes musicales des autres live est leur touche unique. Pour le premier, le défunt chanteur noir Otis Redding transforme le temps d’un concert un stade européen en une gigantesque Église, où la seule rédemption possible du public est de s’adonner au soul américain. Pour ce qui est du second, la guitare parlante de Peter Frampton suffit à conquérir l’auditeur de salon.

Dans le cas du nouveau disque live de Florence and the Machine, MTV Unplugged, la magie du direct n’est pas au rendez-vous. L’interprète du groupe, Florence Welch, a pourtant le talent et le charisme pour faire de cet exercice un réel succès. Sa voix à elle seule pourrait mettre sous silence la foule la plus tonitruante et soulever les membres les plus sérieux d’un club d’échecs.

Le raté de ce disque se trouve plutôt du côté de son titre. Et non, il ne s’agit pas du «MTV» – même si ce dernier pourrait faire grincer des dents –, mais plutôt du «Unplugged». Il est assez ironique que pour un enregistrement live Florence Welch débranche sa machine. Malgré l’ajout d’une chorale, les morceaux ne rivalisent en aucun cas avec leurs originaux. Le groupe manque de son dynamisme habituel et de son piquant musical qui nous a fait secouer de la tête sur Lungs et Ceremonials. Autant dire que MTV Unplugged sonne comme une version démo de ces deux derniers disques.

La seule pièce qui se démarque du lot par sa différence est No Light, No Light. La progression musicale du morceau entre le piano et les autres instruments donne une nouvelle vue sur les paroles de Florence Welch. Et malgré la noirceur du titre, la chorale vient éclairer d’une belle mélancolie l’abîme sentimental de la chanteuse.

Ce disque sans gloire a tout de même de belles délicatesses. Try a Little Tenderness qui pour les connaisseurs est une pièce magistrale d’Otis Redding et pour les autres l’échantillon utilisé par Kanye West et Jay-Z sur Otis, est reprise en solo de belle façon par Florence Welch. Les voix de Johnny Cash et June Cash retrouvent de nouvelles teintes dans la reprise de Jackson par le groupe et Josh Homme – l’homme fort des Queens of the Stone Age. Les deux rouquins ne semblent pas se dévorer d’amour comme le faisait le couple original, mais la pièce reste un joli clin d’œil aux inspirations musicales qui ont influencé Ceremonials.


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