Tony Blair à la tête d’une équipe chargée de forger un accord sur le climat

LONDRES, 14 mars 2008 (AFP). L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair a annoncé vendredi qu’il avait pris la tête d’une équipe internationale d’experts chargée de forger un accord pour lutter contre le réchauffement climatique.

L’ancien chef du gouvernement travailliste, qui a quitté son poste en juin dernier, a précisé que son initiative avait reçu le soutien des Etats-Unis, de l’Europe et des Nations unies. Le groupe de travail sera officiellement lancé lors d’une réunion des 20 plus grands pollueurs de la planète qui s’est ouverte ce vendredi à Tokyo dans le cadre des négociations visant à trouver un accord remplaçant le protocole de Kyoto de réduction des gaz à effet de serre.

M. Blair, qui avait créé en 2005 ce groupement de vingt pays sur le réchauffement climatique, doit prononcer un discours devant l’assemblée samedi. Il doit par la suite s’envoler pour la Chine et l’Inde, qui comptent parmi les plus grands pollueurs de la planète.

L’équipe emmenée par M. Blair doit remettre un rapport intérimaire en juin puis des conclusions plus définitives à l’été 2009.

“Lors du sommet du G8 l’an dernier, chacun a convenu qu’il fallait un nouvel accord international après l’expiration du protocole de Kyoto en 2012. Et chacun a convenu que tout le monde devait en faire partie, dont l’Amérique et la Chine. Cela signifie que le consensus existe sur le besoin d’un nouvel accord et il doit inclure une réduction substantielle des émissions”, écrit Tony Blair sur son site internet.

L’ancien dirigeant s’est fixé pour but d’établir un cadre permettant une réduction de 50% des émissions de CO2 d’ici à 2050 mais souligné le besoin d’inclure la Chine et les Etats-Unis. Ce pays n’a pas signé le protocole de Kyoto.

L’hyperactif Tony Blair cumule les fonctions depuis qu’il a quitté le pouvoir après dix ans à Downing Street. Représentant du Quartette pour le Proche-Orient, il enseigne également “la foi et la mondialisation” à Yale, une des universités les plus prestigieuses des Etats-Unis, et est le conseiller de la banque américaine JPMorgan ainsi que de Zurich Financial Services, notamment sur les questions environnementales.

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