Une longue marche ...

Une longue marche ...

J'ai donc bouclé, tout de même, sans difficultés ou presque, la longue étape de ce MDS, me contentant de marcher pratiquement de bout en bout, d'un bon pas, sur ces 81,4 km qui alternaient dunes, longues traversées, pistes et ergs. Quelques jolis passages, notamment des dunes peuplées de chameaux noirs, émaillaient cette étape qui m'a paru moins ennuyeuse que les précédentes, malgré quelques longues lignes droites tout de même. J'ai mis 13h30 pile pour marcher cette longue étape, ce qui m'amène d'ailleurs à la 150ème place, preuve de l'état de fatigue générale du peloton. Les CP étaient souvent les bienvenus, ils marquaient des pauses et des respirations dans cette longue marche. Le fait de voir passer les amis partis dans les 50 premiers et de partager quelques kilomètres avec d'autres a aussi animé un peu ma journée, où j'ai finalement avancé sans trop de problèmes, plus ou moins perdu dans mes pensées.  Christophe avait l'air en très bonne forme, à la 4ème place, Mohamad n'était pas mal non plus, Rachid que j'ai vu passer en tête a malheureusement du abandonner ensuite sur blessure. La nuit m'a cueilli à une vingtaine de kilomètre de l'arrivée, et elle m'a incité à discuter avec deux compagnons de route, Jean-michel puis Antoine, l'obscurité déliant sans doute les langues.  En effet, en dehors de ces instants et d'autres échanges avec des amis ou des coureurs qui me connaissent, l'ambiance générale est assez studieuse, les coureurs semblent accomplir un peu l'effort de leur vie. Et c'est vrai aussi que j'étais un peu dans ma bulle aussi sur cette longue étape, qui m'a semblé bien plus agréable que les trois premières.

Vivement Ouarzazate ... 

Je vais poursuivre sur ce mode les deux prochaines étapes. Un marathon qui risque tout de même durer assez longtemps, et enfin 15 kms dans les dunes de Merzouga. Sauf gros soucis, je devrais pouvoir aller au bout sans me faire trop mal, et ainsi me redonner un peu de condition avant mon départ pour Saint-Jacques. Le vent a encore soufflé très fort sur le bivouac cette nuit et continue de la faire ce matin, ce qui rend l'ambiance sur place assez lourde, j'ai vraiment du mal, malgré des échanges amicaux toujours sympathique, à m'habituer à cet immense camp qui commence vraiment à ressembler au radeau de la Méduse. Vivement Ouarzazate ...
Sylvain