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Une petite dose de marketing pour les marketinomanes d’EspaceJeux

Publié le 13 avril 2012 par Alain Dubois

Attrait des logiciels de pokerSur sa page twitter, EspaceJeux a réagi aujourd’hui à un reportage du Journal de Montréal qui questionne le choix stratégique de Loto-Québec de se prétendre plus sécuritaire alors que les principaux sites de poker offshores ne suscitent pas vraiment une impression d’insécurité chez ceux qui jouaient déjà en ligne avant le 1 décembre 2010. Sans la peur comme motif d’endiguement, l’environnement de poker proposé par EspaceJeux ne parvient pas à rivaliser, de manière convaincante, les concurrents offshores.

Sur sa page twitter, EspaceJeux a réagi aujourd’hui à un reportage du Journal de Montréal qui questionne le choix stratégique de Loto-Québec de se prétendre plus sécuritaire alors que les principaux sites de poker offshores ne suscitent pas vraiment une impression d’insécurité chez ceux qui jouaient déjà en ligne avant le 1 décembre 2010. Sans la peur comme motif d’endiguement, l’environnement de poker proposé par EspaceJeux ne parvient pas à rivaliser, de manière convaincante, les concurrents offshores.

twitter EspaceJeux entête

Dans le commentaire 1/2, on lit que le logiciel de poker utilisé par EspaceJeux figure parmi les plus utilisés par les opérateurs légaux dans le monde.
twitter EspaceJeux logiciels de poker

On sent bien qu’on veut créer une impression de qualité chez le joueur. Mais, sur quelle base? Un site étatique, qui se réclame plus intègre que les autres, devrait se justifier autrement que par des imprécisions. Sinon, on illusionne les joueurs.

Combien y a-t-il d’opérateurs légaux dans le monde? PokerStars est-il illégal au Canada? La réponse n'est pas encore connue semble-t-il! En fait, à peu près tous les sites de poker en ligne sont légaux quelque part dans le monde. Dans un tel cas, le dénominateur est composé de la presque totalité des logiciels de poker en ligne existant.

Ensuite, figurer parmi les plus utilisés par les opérateurs ne signifie pas que le logiciel est le plus attrayant pour les joueurs. N’oublions pas. L’article du Journal de Montréal (et du Journal de Québec) questionne l’attrait des logiciels auprès des joueurs et non auprès des gestionnaires.

Bref, est-ce que le commentaire sur twitter n’est qu’une parade de cheerleader? Peut-on trouver des données raisonnablement établies pour évaluer si cette affirmation est équitablement persuasive?

La source la plus crédible m’apparaît être pokerscout.com qui fait l’inventaire des réseaux et sites indépendants de poker en ligne, et rien d'autre. Pour chacun, on y retrouve des informations quant au logiciel exploité, au nombre de portails et au nombre moyen (sur 7 jours) de joueurs participant à des parties payantes.

Voici donc la répartition de ce marché en fonction des logiciels. Les portails de plusieurs réseaux peuvent utiliser un logiciel commun. Par exemple, le logiciel de Boss Media/GTech se trouve sur EspaceJeux (Québec), sur PlayNow (Colombie-Britannique), sur Svenska Spel (Suède), sur win2day (Autriche) ainsi que les réseaux privés IPN (planète) et International.it (Italie). Son marché est l'ensemble de ces six partenaires.

Au total, pokerscout a répertorié 59822 joueurs/par jour au cours des 7 derniers jours pour l’ensemble des réseaux et sites indépendants. Un joueur peut jouer sur plusieurs sites exploitant différentes plateformes. Il est alors compté plusieurs fois.

Attrait des logiciels de poker

Rational Enterprises attire 47% de ce marché. Ce logiciel est exploité exclusivement par PokerStars.com ainsi que ses filiales françaises et italiennes. Au second rang figure Playtech. En l’occurrence, Playtech est l’opérateur qui a récemment été choisi par la Finlande pour opérer le site étatique Ray. Au troisième rang, il y a PartyGaming qui a encore plus récemment été choisi par le Danemark pour le site étatique Danske Spel.

Boss Media/Gtech G2 vient ensuite au quatrième rang (totalité des portions en bleu). À noter toutefois que ce fournisseur est le seul dont le marché est composé, de manière non négligeable, par des monopoles nationaux, en Suède, en Autriche, au Québec et en Colombie-Britannique. Ces marchés captifs (ou presque) représentent 39% de son marché. Sans cette captivité, la part de Boss Media/GTech G2 serait certainement moindre.

Suit ensuite bwin avec une part presque équivalente. Par la suite, 25 autres fournisseurs de logiciels se partagent 25% du marché.

Voici des chiffres à partir desquels chacun peut forger une opinion réfléchie. Pour la sécurité des joueurs, ça vaut mieux qu'une dose de marketing.


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