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Monsieur Grandin and The Patchwork Band au Bikini

Publié le 13 avril 2012 par Ludouze @DailyZic

Monsieur Grandin and The Patchwork Band au Bikini

Dimanche 1er avril, Monsieur Grandin and The Patchwork Band ont joué en début de soirée au Bikini à Toulouse, suivi de Doctor Flake, en première partie lui aussi de DJ Krush.

Monsieur Grandin en live, c’est tout un univers : un son pénétrant, des projections vidéos et des artistes sur scène, bien sûr. Pas un ne manque, pas un n’est en trop. Il est difficile de parler de chacun d’eux indépendamment tant c’est leur union, juste équilibre qui provoque cette ambiance. Stéphane Grandin nous entraine, avec claviers et machines dans un espace musical de base trip-hop avec des sons riches, des boucles sombres, des samples variés. Parfois, rythmes hip hop se redessinent plus nettement pour ensuite virer dub step ou encore vers des dérivés jazz. Eddy pose des riffs rocks à la guitare électrique. De son archet, Anne répond avec l’élégance classique du violon aux claviers et à la voix. Ornella augmente l’intensité émotionnelle de sa voix suave et posée dans une douceur fragile et forte à la fois. Nico, ingénieur de l’ombre, gère le son. Ce soir là, Monsieur Grandin invite Paamath à rejoindre le groupe sur scène. Il accompagne de sa voix chaude le morceau Lundum bi.

Monsieur Grandin and The Patchwork Band, c’est un équilibre de microcosmes variés, enchevêtrés pour créer un univers sonore et visuel à déguster sans modération… Cocktail savoureux qui glisse des oreilles jusqu’aux tripes. Pour remuer nos émotions, pour triturer ce qu’il y a au fond de nous entre l’obscur et le secret. Les sonorités s’accrochent, se répondent, se taisent puis s’unissent ou se déchirent. Il est délicat de classer le groupe dans un genre précis tant d’influences sous-tendent les créations. L’originalité est de mise avec les apports d’une culture musicale riche, discrètement et subtilement insérés, presqu’insoupçonnés tant ils se faufilent naturellement. Architecture musicale maîtrisée, les éléments s’imbriquent avec fluidité et sans longueur. Le son est propre, dosé avec suffisamment de précision pour que cela glisse dans toutes les oreilles. Ambiance intrigante et fascinante : ce qui inquiète, happe et attire. Pas de doute, l’univers du groupe parle avec tout ce qu’il a d’intérieur créant ainsi son identité propre. L’atmosphère musicale évolue lentement, progresse doucement jusqu’à l’explosion maîtrisée dans un suspense comme ceux que l’on aime de beaux films un peu noirs…

Merci à Monsieur Grandin and The Patchwork Band  pour ce bon moment. Et des remerciements aussi au Bikini pour son excellente programmation, une nouvelle fois !

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