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Michel Cloup

Publié le 15 avril 2012 par Misterblog

Michel Cloup La Meson, 13 Avril 2012.

Ne connaissant pas les habitudes de cette salle que je découvrais ce soir je rate le premier artiste de la soirée Thomas Suel qui ouvrait cette 4eme édition du festival Gravitations.

Le suivant m’est inconnu mais pas un débutant, Dimoné, qui a chanté avec le groupe Les Faunes et sorti trois albums en solo.
Un drôle de personnage qui parle énormément entre les chansons, interpelle avec humour les quelques happy few présents.

Si sa moustache m’a au départ fait penser à Louis Chedid, sa musique et son phrasé m’ont parfois fait penser au Bashung de “Osez Josephine”.
Des textes emprunts de poésie, dont une adaptation de Berthold Brecht, et des envolées parfois spectaculaires, comme cette chanson où il quitte la scène pour rejoindre un piano en arrière salle et chanter la suite sans micro, puis revenir.

La suite qui a motivé ma venue c’est avec le grand mais visiblement méconnu Michel Cloup.
Il semble loin le temps où il faisait la couverture des Inrocks avec son groupe Diabologum, trop peu de monde ce soir pour saluer cette figure importante du rock d’ici.

Ca ne l’empêchera pas de livrer un concert intense et intransigeant, à l’image de son album “Notre Silence” paru discrètement l’an dernier.

Emaillé de pas mal de soucis techniques, problêmes d’accordage de guitare ou de laptop recalcitrant, et semble avoir un peu de mal à gérer tout cet armada de pédales samplers, il utilisera même son smartphone pour un sample.

Il commence par nous dire nous emmener dans un voyage, et on le suit volontiers, se prenant en pleine figure des morceaux entre spoken word et post rock dépassant parfois les 10 minutes.

Des titres parfois scandés ou sussurés avec une progression dans la tension et une noirceur qui contrastent avec le coté accueillant et chaleureux de la Meson.

Si beaucoup comparent la musique de Cloup à Slint, j’ai pour ma part penser à une version française des regrettés Arab Strap.

Après ces pépites glaçantes et hypnotiques que sont “Cette colère”, “Le cercle parfait” ou “L’enfant” nous aurons droit pour finir à un des classiques de Diabologum, “De la neige en été”.

On quitte la salle avec tout de même un petit sourire à la fin de cette experience intimiste et prenante, c’est sa très jeune fille dont on se demandait au départ ce qu’elle faisait à un tel concert qui vient installer le stand de cd’s.



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