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John Wall, top ou flop ?

Publié le 16 avril 2012 par Insidebasket @insidebasket
Annoncé un peu prématurément comme une superstar en puissance, John Wall déçoit dans sa seconde saison à Washington avec une stagnation peu réjouissante de ses chiffres. S'il est évidemment beaucoup trop tôt (il n'a que 21 ans) pour tirer des conclusions hâtives, on peut tout de même se poser quelques questions.
Le constat chiffré est cruel. Il tournait l'an dernier à 16.4pts, 4.6rbds et 8.3pds par match, pour une saison rookie honorable, où s'il n'avait pas pu se mettre à la hauteur de Blake Griffin pour le trophée de rookie de l'année, il avait affiché de belles promesses, notamment en fin de saison, où il avait lâché quelques performances impressionnantes (32pts et 10pds chez les Clippers, ou encore 26pts, 6rbds, 12pds et 4ints contre Detroit).
Cette saison, il n'affiche "que" 16.5pts, 4.6rbds et 7.7pds par match, des chiffres semblables ou inférieurs. Il réussit moins d'interceptions (1.4 contre 1.8), perd plus de ballons (3.9 contre 3.8) et son adresse à 3pts frôle le ridicule (3/38 sur la saison !).
Dans le jeu, les faits sont semblables. A l'aise sur jeu rapide, il devient inopérant dès que les défenses se resserrent sur demi-terrain. Dans une équipe des Wizards au jeu collectif en friche, il n'arrive pas à s'imposer comme le patron. On pouvait penser que les départs de Nick Young et JaVale McGee conjugués à l'arrivée d'un vrai bon intérieur comme Nenê aurait pu le relancer, mais le Brésilien squatte l'infirmerie et Wall aligne des chiffres catastrophiques en avril (14.4pts à 38%).
Où est le problème ? Interrogé sur la question ce week-end, Deron Williams est venu au secours de son jeune concurrent.
"Je ne veux rabaisser personne, mais il ne joue pas avec les joueurs les plus intelligents du monde".

Reconnaître que les Wizards ressemblent parfois plus à des poulets sans tête qu'à des joueurs de basket est une chose. Mettre les difficultés de John Wall là-dessus en est une autre. Discret en-dehors du terrain, John Wall manque surtout cruellement de culture basket, un manque terrible pour un meneur de jeu, censé être le relais du coach sur le terrain. Si cette saison est d'ores et déjà ratée pour les Wizards, il est encore temps de réussir quelque chose avec ce groupe.
A ce titre, l'exemple de Derrick Rose est frappant. L'arrivée de Tom Thibodeau l'an dernier a transformé le jeune attaquant fougueux en véritable maître à jouer. Rose jouait à l'époque, sa troisième saison dans la ligue et a été élu MVP. John Wall jouera l'an prochain sa troisième saison dans la ligue. Si Randy Wittman n'est pas conservé à Washington, le choix de son remplaçant sera sans doute prépondérant pour la suite de la carrière d'un jeune homme qui a besoin de temps pour s'exprimer pleinement.

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