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Man Utd 4-0 Aston Villa : Reculer pour mieux plonger

Publié le 16 avril 2012 par Dlem

Si certains ont osé en douter, United est bien sur la route de son 20ème titre. Les Villans ont fait les frais d'une équipe revancharde qui a parfois touché au sublime et qui s'est logiquement imposée grâce à des buts de Rooney, Welbeck et Nani.

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Réaction. Après la surprenante défaite à Wigan, où la manière a plus déçu encore que le résultat, certains ont remis en cause l'équipe entière et le manager. Le citizen, lui, s'est mis à rêver de nouveau à un titre qui semblait envolé une semaine plus tôt. Après la victoire des citizens à Norwich, la pression était clairement sur United, qui ne comptait plus au coup d'envoi que deux points d'avance sur son voisin bruyant. Mais les Red Devils ont rassuré tout le monde : ils vont bien, merci pour eux ! La première période fut tout simplement l'une des plus belles de cette saison, avec des mouvements et des combinaisons comme on en imagine que dans ses plus beaux fantasmes. Le résultat : un 4-0 bien tassé, limite flatteur pour les hommes d'Alex McLeish.

Plongeur. Le grand méchant de ce spectacle fut campé par Ashley Young, qui semble occupé à faire du titre de "plus grand tricheur d'Angleterre" sa propriété. Comme face à QPR, l'anglais n'a eu aucun scrupule à simuler une faute pour offrir à Rooney la chance de réveiller le marquoir sur penalty. Cette fois, c'est carrément face à son ancien club qu'il a joué un vilain tour, et ce dès la 6ème minute. Mais Ashley a encore de sérieux concurrents dans cette catégorie... Deux exemples au hasard (ou pas) : Suarez et Gerard. Sérieusement, ce genre de geste, en plus d'être honteux et ridicules, risque de desservir le joueur à l'avenir. En voyant ces simulations, les arbitres pourraient hésiter à siffler la prochaine fois qu'il sera fauché pour de vrai dans le rectangle...

Récital. Le plus délicat dans ces rencontres, c'est de marquer le premier but. Ce fut donc rapidement chose faite en moins de dix minutes et les Red Devils ont ensuite régalé le public d'Old Trafford avec de nombreux mouvements qui feraient aimer le foot aux plus allergiques du ballon rond. Avec Scholes et Carrick à la manoeuvre, des flancs hyper actifs où Evra et Young régalaient à gauche pendant que Rafael et Valencia étaient en mode FIFA. Welbeck doublera donc enfin la marque juste avant la mi-temps sur un centre fuyant d'Evra et Rooney profitera d'un service de son pote AV25 pour réaliser le doublé (73ème minute). Nani parachèvera l'oeuvre en toute décontraction, superbement lancé par un Jonny Evans assumant totalement les propos de Fergie qui le décrivit quelques heures plus tôt comme le meilleur défenseur d'Angleterre actuel. Mais au-delà des chiffres, c'est bien dans la manière d'aborder cette rencontre que nous pouvons être fiers de nos joueurs. S'ils nous ont offert un football champagne qu'on n'a pas assez vu cette saison, ils ont surtout affiché des qualités de collectif, de solidarité et d'envie qui ne mentent pas sur leurs intentions. C'est bien simple, pour la première fois depuis longtemps, il est quasiment impossible de désigner un homme du match, tant ils ont tous été excellents. Sans un Given toujours aussi verni contre les Red Devils et un certain manque de finition de nos attaquants (Ah ! Welbeck...), le score aurait eu des allures de MU-Arsenal.

Contraste. Paradoxalement, malgré ses deux buts qui le ramènent provisoirement à trois réalisations de Van Persie, c'est Wayne Rooney qui obtient le bonnet d'âne, un comble pour celui qu'on appelle Shrek ! Très imprécis, rarement heureux dans ses prises de décision, Wazza n'a pas été flamboyant et le reconnaît lui-même très humblement. A l'inverse du début de saison où il jouait très bien sans trouver le chemin des filets, Wayne n'en finit plus de buter alors que son niveau de jeu a clairement baissé. Pas de quoi s'inquiéter non plus : notre meilleur buteur, qui a déjà promis de bosser encore plus d'ici le match contre Everton, répond toujours présent lors des grands rendez-vous. Sans oublier l'habituelle débauche d'énergie qu'il fournit, que ce soit offensivement ou défensivement. S'il continue à marquer comme il respire, on lui pardonnera aisément cette petite baisse de niveau... 

5,4,3,2,1. 5, c'est donc l'écart de points entre Red Devils et citizens. 4, c'est le nombre de rencontres qu'il reste à disputer. C'est aussi la différence de buts favorable aux citizens. 3 points, c'est l'objectif du prochain match, contre Everton à Old Trafford. 2, le nombre de volées de Paul Scholes hier après-midi, qui ont failli me faire sauter de mon canapé. 1, notre position au classement, depuis la 28ème journée et jusqu'à la 38ème, si Dieu veut, comm disent certains...

Casting : De Gea, Rafael, Rio, Evans, Evra; Valencia, Carrick, Scholes (Cleverley), Young (Nani); Rooney (Berbatov), Welbeck.

Recalés : Amos, Jones, Giggs, Chicharito.

Homme du match : Comme je vous le disais ci-dessus, l'élection est difficile. ici, pas de grand favori, pas de François Hollande en tête des sondages... mais contrairement au match précédent, c'est dans le bon sens que la difficulté existe. Nous ne devons plus élire le moins mauvais, mais le plus époustouflant. Evans, Rafael, Rio, Evra, Valencia, Carrick ou Welbeck méritent chacun une distinction, mais celui qui a le plus brillé, à nouveau, c'est notre génial rouquin de Paul Scholes ! Il n'a manqué qu'un but à la prestation du revenant pour parachever son oeuvre quasi parfaite : alternant jeu court, jeu long avec la même précision, offrant toujours une solution à ses partenaires, faisant jouer ses partenaires et récupérant un paquet de ballons. Ah, si une de ces deux volées avait fini au fond des filets...


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