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Une grande dame de la littérature s’est éteinte hier à Genève – hommage à Yvette Z’Graggen

Par Tradonline

Ecrivaine genevoise née en 1920, Yvette Z’Graggen a écrit son premier livre « L’Appel du rêve » en 1939 ; ce dernier ne sera publié que cinq ans plus tard. Elle a également publié plusieurs romans et maintes nouvelles. 

Passionnée d’histoire, elle s’est beaucoup interrogée sur la position de la Suisse durant la Deuxième Guerre mondiale (« Les années silencieuses ») et sur la situation des réfugiés dans son pays natal. 

Elle a également animé des émissions culturelles pour la Radio romande pendant de longues années. Elle a travaillé en tant que rédactrice-documentaliste aux côtés du metteur en scène de théâtre Benno Besson, à la Comédie de Genève. Enfin, elle a traduit des ouvrages de littérature allemande et italienne en français. 

Son éditeur (les Éditions de l’Aire) souligne la contribution littéraire qu’elle a apportée à la Suisse et décrit son style d’une simplicité et d’une clarté ayant fait le bonheur de ses lectrices et lecteurs. Il évoque sa grande ouverture au monde, Yvette Z’Graggen s’étant rendue à Prague et en Italie, sur les lieux de la guerre pour le CICR ; d’où la naissance d’une conscience politique aigue et d’une grande solidarité. A la question : « Etait-ce une écrivaine rebelle ? », il répond par l’affirmative car selon lui, dès qu’il y a une exigence éthique, il y a un esprit rebelle. Et d’expliquer qu’elle s’est battue sur deux fronts : d’une part, elle s’est interrogée sur elle-même (conquête de sa liberté en tant que femme) et d’autre part, elle a traité des thèmes plus collectifs (le comportement de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale).

C’est une grande dame de la littérature genevoise qui s’est éteinte hier, à l’âge de 92 ans. Je tiens à mentionner ici les paroles d’Yvette Z’Graggen afin d’illustrer le regard humble qu’elle portait sur la vie : « J’apprécie peut-être plus les petites choses de la vie. Quand on est jeune, tout semble naturel, tout semble donné. On ne réfléchit peut-être pas suffisamment au bonheur qu’on a d’apercevoir un rayon de soleil, d’entendre un merle qui siffle, des petites choses comme ça de la vie ». 

« Les paroles s’envolent, les écrits restent »…Elle nous a laissé une œuvre remarquable ; son roman « Cornelia » sera d’ailleurs prochainement traduit en hongrois.

Pour ceux qui ne la connaissait pas, je ne peux que vous suggérer de vous plonger dans l’un ou même plusieurs de ses ouvrages !


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