Cinéma : Les tribulations d’une caissière

Comédie française réalisé par Pierre Rambaldi avec Déborah François, Elsa Zilberstein, Nicolas Giraud, Gilles Cohen, Firmine Richard, Alice Belaïdi, Marc Lavoine, Anne Loiret, Michel Siksik, Jean-Baptiste Fonck, Zacharie Chasseuriaud, Nicolas Louis, Alexandre de Seze

Synopsis : La vie n’est pas rose tous les jours pour Solweig, caissière dans un supermarché. Mais elle garde le sourire, malgré les remarques souvent déplaisantes des clients et un chef teigneux. Peut-être grâce au blog qu’elle tient en secret, où elle s’épanche avec humour sur son quotidien difficile…
Un soir, sous la neige, son destin croise celui de Charles. Le jeune homme tombe aussitôt amoureux d’elle, sans se douter qu’ils ne sont pas du même monde.
Mais si un simple blog peut changer le sort de milliers de caissières, n’est-il pas permis de croire aux contes de fées ?

Le réalisateur s’est inspiré du livre d’Anna Sam paru en 2009, une histoire vraie. Anna Sam est une jeune femme titulaire d’une licence de lettres modernes, elle a travaillé plusieurs années dans la grande distribution. Le livre d’Anna Sam était une série d’anecdotes sur le travail de caissière, l’histoire d’amour dans le film a été rajoutée.

Le tournage s’est effectué en fin d’année dans un supermarché en Belgique, à Bruxelles. Le tournage a eu lieu de nuit en dehors des horaires d’ouverture, pour enlever ainsi, tous les jours, la grosse décoration de Noël du film.

Solweig est une jeune et jolie caissière, qui a arrêté ses études pour travailler. Elle vit seule avec son petit frère Anatole. Son père est à l’hôpital dans le coma. Le soir, elle note sur un blog son travail quotidien, ce qu’elle ressent, et ses tracas quotidiens. Bientôt son blog est suivi par des millions de lecteur et un vent de rébellion souffle … Un soir en rentrant Solweig rencontre un jeune homme Charles, un jeune homme d’un milieu différent.

Les tribulations d’une caissière est un conte de fée mièvre et sans saveur. L’histoire d’amour entre le “prince” et la “princesse” est niaise, même si cela est abordé d’une façon “irréelle”. Cette relation amoureuse, une caissière et un jeune homme de condition différente, est ridicule, la question est de savoir ce que le réalisateur a voulu exprimer….

Le film traite du métier de caissières, malmenées par des horaires pas faciles, par un management “serré”, par des rivalités entre collègues provoquées par le management, par les réflexions et les comportements des clients … Le concept de la grande surface en lui même n’est pas malmené, les marques sont bien en évidence, le patron est invisible donc pas touché par le propos… le réalisateur a surtout accentué son propos sur les conditions de ces femmes, sur un chef maniaque et de mauvaise fois, très caricatural, trop….

Les personnages sont superficiels. Et les personnages sont caricaturaux. La jeune femme intelligente qui est obligée d’abandonner ses études pour s’occuper de son frère. La collègue gentille qui fait amie amie mais qui est en fait une journaliste en immersion. La collègue rebelle qui prend la défense de la pauvre fille et qui se fait licencier. La collègue mère de 3 enfants seule, le chef cheveux gras, méchant, mesquin, et sans pitié…

La jolie et douce Déborah François ne suffit pas à rendre ce film intéressant ! à ses côtés, la volubile et énergique Firmine Richard, Elsa Zilberstein, la journaliste, Alice Belaïdi, la rebelle, Marc Lavoine en patron de journal qui ne pense qu’à ses publications.

La comédie niaise romantique à “l’américaine” l’emporte sur le social qui semblait être le sujet du film. Bref, si vous n’avez pas vu ce long métrage bourré de clichés, aucun problème….Même chose pour le dvd, attendez la diffusion tv un soir de pluie (le film est co-financé par france 2) Dommage…