The Mars Volta, Noctourniquet (cover)
Clément joue de la basse. Il est ingé son, aussi. On se voit toutes les semaines dans un studio de la rue Stephenson (Paris 18). Depuis quelques temps, il est resté bloqué sur un disque dont il ne tarit pas d’éloges. Je l’ai invité à en parler ici.“Gros coup de coeur pour un album que tous les fans du groupe de ma connaissance détestent (ou presque) : Noctourniquet de The Mars Volta. L’album marque un retour à une pop quelque peu inspirée des années 60, grandiloquente mais musclée, toute droite sortie de ‘Phantom Of The Paradise’.
On songe par moment à la première formation des deux leader du groupe, At The Drive In… Expérimentation electronique, rythmiques à donner le tournis, voire à sombrer en plein cauchemar, mais une aspiration pop beaucoup plus présente aussi… Ca décrasse bien les oreilles, on aime ou on aime pas, mais ça ne peut pas laisser indifférent. Moi j’aime.
Ecouter cet album, c’est comme replonger au au sein d’un film comme ‘Requiem For A Dream’. A la différence près que ce sont nos oreilles qui menacent d’imploser et non nos yeux, sous l’effet hypnotique de la musique cette fois… Dès les premières notes, c’est l’image du Cri de Münch, vibrant de détresse et de nostalgie, qui vient se coller à l’esprit. Puis une page se tourne et un voyage au coeur d’une nébuleuse réconfortante nous absorbe et nous réchauffe : un savant mélange de pop aérienne, de technique dévastatrice saupoudrée d’une finesse de son subtile et d’effets savamment orchestrés.
Noctourniquet signe un retour à ce que j’aime chez The Mars Volta : c’est un voyage, pas forcément agréable à tout moment, où contre de gros moments de bonheur, d’émotion intense, viennent se fracasser des sentiments plus durs aussi, des moments de malaise qu’on ne peut dissimuler.
S’il y a une musique adaptée a chaque moment d une vie, celle-ci transpire la vie !”
Ecoutez l’album sur Deezer : deezer.com/fr/search/noctourniquet
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