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Dans le vent

Publié le 19 avril 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Dans le vent

Gouverner c’est avant tout savoir prévoir et expliquer, surtout lorsque les enjeux auxquels nous faisons face aujourd’hui sont de taille si importante. Mais pour pouvoir gouverner, il faut obtenir le pouvoir et se livrer à l’exercice inverse: séduire et simplifier. La campagne électorale dont le premier tour crachera à la foule le nom des deux acteurs principaux aura été d’une simplicité moyenne et d’une séduction à en faire vomir.

Redoutable contradiction lorsque l’on sait que déjà en 2007, le déficit de la France avait été sous estimé par les deux protagonistes d’une campagne d’un nouveau genre. C’est à n’en plus savoir si l’on sait encore distinguer sa gauche de sa droite et voter au centre c’est un peu comme avoir une main avec deux pouces. Les rêves immédiats sont ceux qui séduisent le plus la « génération pousse-bouton ». A force de vouloir tout et tout de suite elle se retrouve anesthésiée par les promesses imminentes. Oui, mais après ?

L’essentiel est occulté et cette fois-ci c’est l’écologie qui en fait les frais. Simplifions à notre tour et tentez de comprendre que le concept d’une préservation des ressources d’une planète vivante et vivable et tombé aux oubliettes. Les politiques en croisades ont d’autres chats à fouetter. Certes, mais bientôt même les chats se feront la malle. Ces enjeux politiques ont été rayés de la carte à notre détriment. Cet aveuglement est édifiant si l’on se rappelle bien que pas une journée ne se passe sans un rapport d’experts plus argumentés les uns que les autres sur la situation dramatique de notre environnement, celui dans lequel nous évoluons.
Le dernier en date publié au mois de mars par l’OCDE, que l’on ne peut guère soupçonner d’être « un repère d’écolos intégristes » montre une fois de plus que la situation est plus que préoccupante. Dans son rapport « les perspectives de l’environnement à l’horizon 2050 » les problématiques sont expliquées sans ambigüités : « faute de nouvelles politiques, les progrès réalisés pour réduire les pressions sur l’environnement ne suffiront pas à compenser les impacts liés à la croissance économique ». Il est fondamental que notre comportement change sur au moins quatre domaines clés : le changement climatique, la biodiversité, l’eau et les effets de la pollution sur la santé. Ainsi, des actions globales doivent être engagées aux côtés des actions quotidiennes et individuelles.

Pendant ce temps là, la bataille d’égos continue nous lassant chaque jour un peu plus. « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Certains prônent de manière très peu concrète une transition écologique sans vraiment y croire eux-mêmes tandis que d’autres bottent en touche ou sont complètement hors-jeu.

A chacun son directeur de conscience. 

Pour aller plus loin:

Perspectives de l’environnement de l’OCDE à l’horizon 2050 : Les conséquences de l’inaction


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