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21 avril / Battle against cafard(s) 2/4

Par Blackout @blackoutedition
21 avril Battle against cafard(s) 2/4 - Nouvelles de demain Le soir venu Hugo alluma la télé comme tous les soirs et se vautra sur le canapé. Et au plafond, deux cafards… Fasciné par l'appareil bleuté à débiter des âneries, Hugo feignit de ne pas les voir, et continua à ne pas rigoler aux blagues plombées de Ruquier. Le journal. La bombe en Iran les menaces d'Israël, les massacres impunis en Syrie se cachaient derrière la campagne électorale où les insultes grêlaient sous la ceinture. Bref la routine. Un film de Véber sur la une, qui passe pour la cinquième fois, déjà que la première fois Hugo ne s'était pas roulé par terre. Sont comme ça les films français comiques : on ne rigole pas souvent, mais on verse une petite larme. C'est le french humour que le monde entier nous envie. Exploit du soir bonsoir, Hugo avala d'un trait ses huit cachets avec un verre de jus d'orange et alla se coucher, dès la première coupure de publicité. Neuf heures et demie, ce n'est pas avec l'activité transcendante de la journée que Hugo avait sommeil, il essaya, en vain de se masturber, puis de guerre lasse décida de cachetonner à nouveau. En se levant pour saisir la boîte à dodo, se prit le pied du lit sur l'orteil en guise de charentaises et réveilla les voisins du dessus qui jusque là l'avaient empêché de dormir. Les joies des HLM. Trouva par la grâce de la chimiothérapie un sommeil de plomb. Oublia un instant le(s) cafard(s). La prostate le guettait-t-il ? toujours est-il que Titi eut envie de pisser au milieu de la nuit. La lumière éclaboussa la cuvette des toilettes, proprettes. Quatre blattes bronzées narguaient l'homme qui, naïvement avait déjà dégainé sa lance. A moitié ensuqué Hugo pissa de biais et retourna se coucher. Il passa le reste de sa nuit à se battre à coup de hache contre des cafards géants. Peine perdue, elle se multipliaient en se divisant. La métaphase du machin chose. Leurs antennes étaient acérées comme des poignards et biffaient chaque fois qu'elles le pouvaient les bras meurtris de l'homme, qui, submergé par les immondes insectes, allait céder. Hugo se réveilla au pied du lit tirebouchonné dans les draps, en sueur. C'était jeudi. Ça n'a l'air de rien comme ça, un jeudi. Mais pour Hugo, c'était quelque chose. Peut-être une réminiscence de l'école, à l'époque on faisait relâche le jeudi. Il s'est fait virer un jeudi il a divorcé un jeudi, d'ailleurs il s'est marié un jeudi, sale souvenir, et la nuit de noce, quel cauchemar sans cafards. Il n'était pas bien sûr, mais il croyait qu'il était né un jeudi… Autant vous dire que ces matins-la, les charentaises se faisaient toutes petites. Il pleuvait ce jour-là. Il aurait pu faire beau cela n'aurait rien changé, mais il pleuvait. Hugo ne s'est pas coupé avec le couteau à beurre, aucun tsunami à l'horizon : c'était louche. A suivre... demain !

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