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Banc public

Publié le 24 mars 2012 par Betacon @dido_m

Paris est dite : «l’une des plus belles villes au monde» ou encore  «Paris ville du tourisme et des amoureux».

Longtemps je me suis posé des questions sur le pourquoi du comment de ces affirmations. La tour Eiffel peut être ? Un gros tas de fer, posé là par un Monsieur mégalo qui est allé jusqu’à lui donner son propre nom. Mais ne nous attardons pas à  pareilles futilités. En quoi un monument peut-il représenter toute une ville? Paris se résume-t-elle qu’à quelques monuments  jetés là, maladroitement, par l’histoire et embellis par le temps ?

Cette explication ne m’a jamais convaincu, je ne pouvais croire que la « magie » d’une ville se résumait à quelques bouts de pierre semés de nombreuses crottes de pigeons.

Aujourd’hui, j’ai compris que cette ville avait un secret, un secret que rares sont ceux qui ont pu le découvrir. Un secret qui vous changera la vision que vous avez de cette ville. Ou même peut-être du monde qui vous entoure. Car si j’ai pu découvrir ce dernier à Paris, je suis sûr que chaque ville cache le même secret. Parfois un peu trop. De peur qu’il ne soit pas apprécié à sa juste valeur.

J’ai compris que tous les secrets de cette ville – tous sans exception – étaient là, devant moi. Incarnés, si je puis dire, en un misérable (mais non moins somptueux) … banc public.

J’ai été tout aussi surpris que vous l’aurez été la première fois que j’ai découvert ce banc. Banal au premier abord. Peut-être même repoussant quand on regarde bien. Avec une latte qui lui manquait. Il avait l’air plus inconfortable que les autres bancs autour (mais non moins somptueux).

Mais j’étais fatigué, je ne pris même pas la peine d’essuyer les quelques crottes de pigeons qu’arborait, malgré lui, ce banc. Je ne pensais plus à rien.

J’ai pu remarquer qu’ayant atteint un certain niveau de fatigue physique, mais surtout morale, ce dernier me paraissait tel un sofa dans une belle chambre d’hôtel, sans étoile mais hôtel quand même.

Banc public

Situé entre deux arbres, la température était plutôt agréable accompagné de quelques souffle d’air à intervalle régulier, ce banc était vide. Je me décide donc de me l’approprier le temps de reprendre quelques forces et repartir lutter contre mes démons quotidiens.

Ce qui suit m’a paru durer une éternité, mais d’après l’agent de sécurité qui m’a réveillé, je n’avais dormi qu’une dizaine de minutes… (Je ne comprends toujours pas pourquoi il m’a réveillé …).

Après ma petite escapade sur ce banc, j’y retourne à chaque fois que j’en ai l’occasion car j’ai compris que ce qui fait la beauté d’une ville était son histoire, et le plus intéressant dans une histoire sont souvent les personnages qui la composent et non l’histoire en elle-même. Car sans eux, l’histoire n’est pas. Ce banc me raconte l’histoire des personnes qui ont conversé avec lui, de ceux qu’il a vu se balader près de lui, de ceux qui se sont rencontrés autour de lui et même de ceux qui ont franchi la barrière de la chaire sur lui.

Ce banc m’a raconté l’histoire des personnages d’hier et d’aujourd’hui et ensemble on observe les personnages qui composeront celle de demain.

Pour les mélomanes :

Cliquer ici pour voir la vidéo.


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