Magazine Cinéma

Tucker

Publié le 23 avril 2012 par Olivier Walmacq

En 1948, Preston Tucker crée une voiture révolutionnaire. Si bien que ses concurrents n'hésiteront pas à le démolir...

Collection Christophe L.

La critique constructive de Borat

Dans les années 80, Francis Ford Coppola accumule les revers. Ses films, malgré de bonnes critiques, ne marchent pas ou peu au box office.
Et à part Peggy Sue se marie, peu se souviennent des films de cette décennie. Tucker, sorti en 1988, en fait partie.
Produit par son ami George Lucas, il s'agit d'un biopic concernant Preston Tucker, constructeur de voiture victime de son ingéniosité.
Pour l'incarner, le réalisateur choisit Jeff Bridges. On retrouve également Joan Allen, Martin Landeau, Elias Koteas et Christian Slater. Martin Landau obtiendra quand même le Golden Globe du meilleur second rôle et le film obtiendra le Bafta des meilleurs décors.

Tout d'abord, une nouvelle fois, merci à Arte de m'avoir fait connaître ce film méconnu. Pour celui qui n'a jamais connu Tucker (et il doit y en avoir à la pelle), ce biopic est réellement passionnant. On y voit la construction des voitures, les déboires financiers, les états d'âme du bonhomme et son passage devant le juge (Tucker était jugé pour n'avoir pas délivré la marchandise).
De plus, le personnage est très sympathique, ce qui rend ses déboires plus poignants. Ainsi, ses concurrents (General Motors, Ford et Chrysler), jaloux de sa voiture révolutionnaire, feront tout pour le dézinguer.

Et ce fut finalement le cas, 51 Tucker étant sorti, la fabrique a vendu le bilan et Tucker ne donnera jamais de suite au projet Talisman.
A noter que Coppola et Lucas possèdent chacun une voiture Tucker. Jeff Bridges obtient une nouvelle fois un rôle emblématique, bien qu'oublié.
Allen et Landeau donne également une bonne performance. L'une des meilleures scènes reste celle où Tucker fait défiler dans la rue ses voitures, les faisant même essayer au public. Une scène où l'on voit toute l'ironie du constructeur. Même au fond du gouffre, il arrivait à reprendre espoir. Coppola signe également une belle reconstitution de l'époque.

Un film de Coppola méconnu, mais brillant.

Note:18/20


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