Magazine Cinéma

Charlie et la Chocolaterie

Publié le 25 avril 2012 par Olivier Walmacq

charlie et 

genre: fantastique
année: 2005
durée: 1h55

l'histoire: Charlie est issu d'une famille pauvre. Pour obtenir son comptant de sucreries, il participe à un concours organisé par Willy Wonka, le propriétaire de la fabrique de chocolat de la ville. Celui qui découvrir l'un des cinq tickets d'or que Wonka a caché dans les barres de chocolat gagnera une vie de sucreries.

La critique d'Alice In Oliver:

Inutile de le préciser mais Charlie et la Chocolaterie, réalisé par Tim Burton en 2005, est l'adaptation d'un roman de Roald Dahl.
Déçu par la première version cinématographique de 1971, l'auteur refusera le projet de Tim Burton. Qu'à cela ne tienne, l'écrivain décède en 1990.
Tim Burton peut donc tenter sa chance avec les héritiers du romancier et finit par les convaincre à la fin des années 90.
Toutefois, il faudra attendre 2003 pour que le film soit enfin mis en chantier. Au niveau du casting, Charlie et la Chocolaterie réunit Johnny Depp, Freddie Highmore, Helena Bonham Carter, David Kelly, Noah Taylor, Christopher Lee, James Fox et Deep Roy.
Pour l'anecdote, plusieurs visages bien connus du grand écran seront auditionnés pour le rôle de Willy Wonka, notamment Nicolas Cage, Robin Williams et même Marilyn Manson. Finalement, c'est Johnny Depp, acteur fétiche de Tim Burton, qui obtient le rôle.

charlie

Ce qui est peu surprenant au regard des choix de l'acteur depuis une bonne dizaine d'années. En effet, il semble que Johnny Depp soit cantonné dans les personnages excentriques et/ou un peu fêlés: la trilogie Pirates des Caraïbes, Alice Au Pays des Merveilles ou encore Sleepy Hollow: La Légende du Cavalier Sans Tête, pour ne citer que ceux-là. Johnny Depp trouve donc un personnage à sa mesure dans cette pâle adaptation du roman de Roald Dahl.
A croire que l'acteur ne sait composer qu'un seul et unique personnage depuis 1999 !

En l'occurrence, l'histoire de Charlie et la Chocolaterie se focalise essentiellement sur Willy Wonka, une personnalité atypique, solitaire, asexuée et marquée par l'absence du père (Christopher Lee). Non pas que ce dernier soit mort, mais Willy Wonka semble définitivement fâché avec son paternel, dentiste de profession et qui ne supporte évidemment pas les dents salies par les sucreries.
Voilà qui tombe plutôt mal puisque Wonka est l'heureux et célèbre propriétaire d'une usine de chocolat qui fait fureur dans le monde entier.

Charlie-et-la-chocolaterie-prairie

C'est d'ailleurs le début du film, pour le moins hésitant. Après une courte introduction nous présentant la vie misérable d'un jeune gosse, Charlie, sorte de nouveau Gavroche des temps modernes, le scénario se concentre alors sur un concours organisé par Willy Wonka. Parmi les barres chocolatées fabriquées par son usine, se trouvent cinq tickets d'or. Les heureux possesseurs auront le droit de venir faire une petite visite et éventuellement, de gagner une vie de sucreries.

Souvenez-vous. En 2001, Tim Burton avait déçu ses fans et plus largement le grand public avec le remake de La Planète des Singes.
La léthargie continue. Visiblement, le réalisateur a bien du mal à retrouver de sa superbe via un nouveau film des plus impersonnels.
Finalement, à l'image de son personnage principal, donc, Willy Wonka. En même temps, les autres protagonistes en présence sont encore plus lisses que le héros lui-même. Un véritable petit exploit en fin de compte.

charlie

Certes, Tim Burton tente de masquer ce manque de consistance et probablement, d'inspiration via de nombreux décors fantaisistes et colorés, des chansons rythmées, un humour potache et de nombreuses références.
Pourtant, cette marmelade plutôt nauséabonde ne parvient jamais à cacher totalement l'indigence de l'ensemble.
Il suffit de prendre le personnage de Charlie (Freddie Highmore) pour s'en convaincre, l'enfant étant condamné à regarder sobrement et tristement ses concurrents se faire éliminer sans jamais sourciller.
Sur ce dernier point, l'acteur livre une prestation proche du néant total. Seule la courte apparition de Christopher Lee permet de sauver cette adaptation de la catastrophe annoncée. Décidemment, le chocolat peut aussi avoir un goût très amer.

Note: 07/20

 
[Cinéma : "Charlie et la chocolaterie"]


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines