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La Cagnotte solidaire Briganvaï en Haute-Loire

Publié le 27 avril 2012 par Microfinance
La « Cagnotte solidaire Briganvaï » tenait son assemblée générale, le 26 avril à Brioude, en Haute-Loire. Entretien avec la trésorière Charlotte Servadio.
La Cagnotte solidaire Briganvaï en Haute-Loire Basilique Saint-Julien à Brioude.
Comment est née la « Cagnotte solidaire Briganvaï » ?
Au départ, des épargnants se sont retrouvés autour de la brasserie Barbaroux, à Chassagnes. Ils se sont groupés dans une CIGALES (Club d'investisseurs pour une gestion alternative et locale de l'épargne solidaire). Comme elle était en sommeil, nous l'avons relancée en 2009. Nous l'avons transformée en une association, car la gestion d'une CIGALES était trop compliquée. De plus, à cause des statuts, ces structures ne peuvent pas prêter à des personnes, mais seulement à des sociétés. Vu le territoire et les demandes que nous traitons, le cadre associatif nous a semblé plus approprié pour agir.
Quels sont les buts de la « Cagnotte solidaire » ?
Ils sont multiples ! Notre principale action est économique. Nous permettons à des épargnants, qui nous confient un petit capital, d'aider directement des projets sans passer par les banques. Nous sélectionnons les projets sur des critères d'apport pour le territoire, de proximité et de cohérence avec les valeurs écologiques. C'est le principe de l'épargne solidaire de proximité. Une sorte de microcrédit, mais ici, près de chez nous. Nous avons également une mission d'information et de sensibilisation à cette épargne.
Comment fonctionne cette association pour aider les projets ?
En principe, c'est assez simple. Les adhérents épargnants déposent de l'argent sur le compte, sous la forme de dons ou de prêts. Nous redistribuons ensuite cet argent sous forme de prêts pour des projets de reprise ou de création d'activité. Quant aux modalités, c'est plus compliqué. Pour ce qui est des prêts, les épargnants, par des « apports associatifs avec droit de reprise », s'engagent à laisser leur argent pendant quatre ans minimum. Lorsqu'ils le réclament, parce qu'ils en ont besoin, nous avons un an pour leur rendre. Les porteurs de projets doivent, eux, adhérer à l'association, moyennant 10 €. Nous accordons des prêts sans intérêts ni garanties, sur l'honneur, à des personnes qui nous ont convaincus de les aider lors d'une rencontre. Nous acceptons un différé de remboursements de six mois, pour des durées de prêts de deux à quatre ans.
Quels types de projets soutenez-vous ? Comment les porteurs de projets peuvent-ils vous connaître ?
Nous sélectionnons les demandes pour que les projets correspondent aux valeurs que nous défendons. Mais aussi sur leur viabilité, l'avancée du projet et l'opportunité de les aider à ce moment. Souvent, les adhérents sont en contact avec des gens qui ont des projets s'inscrivant dans notre cadre. Ils leur en parlent, puis nous contactent. C'est beaucoup de bouche-à-oreille...
Avez-vous des projets de développement de l'association ou de ses actions ?
Nous disposons actuellement de 10.000 € pour des prêts, apportés par treize adhérents épargnants. Depuis la création, nous avons aidé sept projets, dont l'un est déjà remboursé. Nous pourrions un peu augmenter notre volume de prêts? Mais nos activités seront limitées, car nous sommes tous des bénévoles. Avec une petite structure, nous restons dans l'optique du départ : créer du lien, se connaître, suivre les projets. Nous voulons proposer le type de prêt que l'on demanderait à sa famille. C'est un petit geste, pour montrer qu'une autre économie est possible.
Source : La Montagne

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