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Cou-cou !

Publié le 28 avril 2012 par Onarretetout

olympia-manetCouper les mains, couper les pieds, voire couper les oreilles ou le nez, peut se faire sans que cela entraîne la mort. Mais pas couper le cou, trancher le pédoncule relativement gracile qui relie la tête au torse. Particulièrement émouvant – car touchant à une partie du corps innocente si l’on veut, mais dont toute mutilation radicale coûte la vie à l’agressé – sera donc l’ornement de cou, et plus encore si, ruban d’un souple tissu et non collier aux durs éléments minéraux, il apparaît propre à masquer  et discrètement réparer une légère mais cruelle blessure qui aurait entamé ce cou. (Michel Leiris – Le ruban au cou d’Olympia)

J’ai évoqué ce livre il y a quelques jours. Regardons ce paragraphe : il commence et finit par la même syllabe (cou) et déroule entre ce début et cette fin un ruban de mots où le son « cou » revient à plusieurs reprises. J’ai d’abord pensé à ces mots d’Apollinaire : Soleil cou coupé. Et puis je me suis dit que vous pourriez écrire un petit texte comportant un maximum de mots contenant le son « cou ». Nous avons déjà joué avec ce son ici. Je vous propose donc de faire comme Michel Leiris : commencer votre texte par le son « cou » et le finir par le son « cou », quelle qu’en soit l’orthographe.

Exemple :

Couché à l’heure des poules, couveuses ou non, il s’était levé tôt pour courir comme un lapin fuyant du clapier dans la cour, découvrant un monde nouveau pour lui, du coup.


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