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ERDAV TWT, ST JACQUES, 12e étape: à travers la vallée de Célé

Publié le 05 mai 2012 par Sylvainbazin
Ce matin, je pars donc de Linvinhac-le-haut. Une petite grimpette depuis le gîte me conduit jusqu'à l'église devant laquelle m'attend mon ami Bernard Rouzies, qui va m'accompagner ces deux prochains jours. Bernard, c'est un coureur que j'ai appris à connaître lors de la Grande Traversée des Alpes, une course de 15 jours sur le GR5 en 2008, mais c'est aussi et avant tout un homme d'une rare bonté, à l'accent à la fois chantant, doux et rugueux du Rouergue, où il élève des vaches. J'avais écrit l'an passé un article sur cet agriculteur sportif, qui compte 30 100 kms de Millau à son actif et un nombre impressionnant de courses en montagne. Ce sera un plaisir de marcher en sa compagnie.Nous nous apprêtons à partir quand une de mes "collègues" du gîte, qui vient également d'atteindre la place, me signale que j'ai oublié une paire chaussette sur le séchoir au gîte. Comme je n'en dispose que de trois paires et en utilise deux pour marcher, je suis quitte pour un footing en guise de réveil musculaire. Ça tire un peu.Nous pouvons donc partir pour une longue balade à travers la campagne. Le temps est plus frais que la veille, un peu menaçant. Les chemins sont parfois très "bouillabaisse" comme le dit Bernard, et nous pataugeons beaucoup. Mais cela reste bien agréable et nous arrivons en bonne forme à Figeac, qui marque bien entendu la mi-étape.Nous nous détendons autour d'un verre au bord du Célé, puis pique-niquons devant l'église. Le temps d'un petit tour dans le beau centre-ville et ses maisons anciennes, et d'un café appréciable, nous voilà repartis.Nous grimpons jusqu'à un beau village où nous nous arrêtons à nouveau un moment. L'habitat, dans ce département du Lot, est vraiment très beau: des pierres roses qui donnent un aspect aimable aux constructions, des tourelles réjouissantes. Nous discutons un petit moment avec une pèlerine suisse avant de reprendre notre chemin.Un peu plus loin, nous trouvons la bifurcation où nous prenons la variante de la vallée du Célé, plus belle, que l'on m'a conseillée.Nous suivons les méandres de la rivière, par de petites routes et des chemins de halage. C'est plutôt agréable mais la pluie a décidé de nous accompagner cet après-midi. Nous continuons à un bon petit train tout en discutant de plein de choses, dont le deuxième tour des élections de dimanche bien entendu.Nous sommes bien mouillés et je commence à sentir la fatigue (beaucoup de bitume encore aujourd'hui, cela m' usé un peu plus je pense) en approchant de l'étape. Le soleil revient tout juste dans les derniers kilomètres, qui sont en prime particulièrement agréables, sur un chemin moussu.Nous nous arrêtons enfin dans le petit village d'Espagnac où nous trouvons le gîte et dînons à l'auberge, dans une salle à l'impressionnant plafond à la française, ancienne salle de réception de la mère supérieure du couvent installée là (et viré à la révolution...). Nous y rencontrons trois jeunes randonneurs qui se sont rencontrés en chemin et un couple et passons encore un bon moment. Il paraît que dans certains gîtes on parle d'un homme qui fait le chemin en courant...un prêtre a expliqué à un de ses pèlerins avoir rencontré un hurluberlu qui faisait la route avec un chameau, qui serait allé à Compostelle. Les rencontres sont donc très variées sur ce grand parcours!

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