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Printemps définitif

Par Emmyne

Du dernier décan, je suis natif
Je suis turbulent, je suis négatif
Poussé par le vent sur quelques ifs
Me suis vidé de mon sang
Trop émotif
Je rêve d'un printemps
Définitif
Car mon âme n'est que tourments
D'une épitaphe gravée pour longtemps
Dans les récifs
Je reste pourtant
Dubitatif
Face à l'étendue de ma peine
Que n'ai-je entendu les sirènes?
Face à l'étendue de ma peine
Je me baignerai nu dans la Seine
Mais mort ou vif
Je reste négatif
Puisque tout fout le camp

Du dernier décan, je suis natif
Je joue de l'oliphant, je ne suis qu'un primitif
Mais cela dit en passant
D'un ton plaintif
Je suis un enfant
Si craintif
Face à l'étendue de ma peine
Insoumis allongé dans l'arène
Face à l'étendue de ma peine
Ne suis-je qu'un sauvage qu'on refrène
Face aux vérités qu'on assène
Comme des coups de bambou ou d'ébène


Mais mort ou vif
Je reste négatif

- Benjamin Biolay -

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lesjourtristes

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- Avec les accords, la voix, la présence, c'est toujours mieux : ICI -

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