Magazine Bons plans

Commercialiser l’eau du robinet

Publié le 08 mai 2012 par Fabrice Rault @fabrice_rault

Il y a 3 ans, un trentenaire a eu l’idée, pour le moins audacieuse, de vendre de l’eau courante de New York en bouteille, étiquetée « Eau du robinet purifiée de New York City ». Un véritable succès auprès des New-Yorkais.

Selon le conseiller municipal à l’écologie de la mégapole, New York City fournit l’une des eaux du robinet les plus pures du pays. De nombreux pizzaiolos et vendeurs de bagels « made in New York » affirment d’ailleurs que l’eau de la ville fait partie des ingrédients secrets de leurs oeuvre culinaires. C’est ce constat, partagé par tous, qui a poussé un jeune entrepreneur à avoir l’idée de l’embouteiller et de la vendre en magasin, avec une étiquette explicative indiquant que l’eau venait de New York et qu’aucun glacier n’avait été abîmé pour sa confection. Le coût de fabrication est très faible puisque l’entreprise utilise le système municipal. Elle a simplement loué un entrepôt pour l’embouteillage, embauché quelques ouvriers, des employés qualifiés pour veiller à la qualité du produit, et des routiers pour la distribution. Résultat: « l’eau de New York » est 20% moins chère que les autres eaux en bouteille. Mais qui achète ces bouteilles d’eau si l’eau est en fait la même qu’à la maison? Tout le monde a toujours besoin d’une bouteille d’eau, pour des activités diverses, pour le travail ou encore le tourisme. Et les New-Yorkais apprécient de retrouver le bon goût de leur eau quand ils quittent leur domicile.

Une idée importable, sous certaines conditions

L’idée de « l’eau de New York » rapporte beaucoup d’argent à son créateur. Pour l’importer et connaître le même succès, il est indispensable de respecter les mêmes critères. Le premier et le plus important d’entre eux: choisir un endroit où l’eau courante a bon goût. Cet endroit doit également être non loin d’une grande ville ou d’une zone très peuplée, afin d’acheminer les bouteilles tout près de l’usine d’embouteillage et économiser les frais de transport. Le packaging et la communication sont également importants. A New York, les créateurs ont insisté sur deux axes: la protection de l’environnement et le « fabriqué localement ». Le prix de revente doit enfin être légèrement inférieur aux eaux existantes afin que « l’eau du robinet » soit un véritable produit d’appel, avant de devenir un produit de grande consommation et chargé d’une connotation affective.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Fabrice Rault 2492 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines