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Jackpot

Par Deathpoe

Pile
Dans les bus la ruelle automatique s'évapore jusqu'à l'épuisement des sens. Nous n'avions plus rien pour nous plaindre, plus rien pour espérer et il suffisait d'automatiser nos gestes et notre amour pour que les étoiles s'enlacent sans même y penser. Clarifier les pierres lancées à la tête du coupable alors que la guillotine s'entendait bien et mordait le coup de toutes ces femmes bienveillantes.
Les mères ont franchi les obstacles de la fin jusqu'au renouvellement de leur descendance. Je promets de ne plus me taire, d'agir sans foi ni toi puisque tu n'es plus là puisque je suis seul et ordinaire, malheureux et triste, enthousiaste et prêt à agir pour une cause qui ne serait jamais la mienne. Tout ça n'a pas de sens et quand bien même j'aurai oublié de placer une majuscule ce ne serait rien qui ne se rattrape derrière un point.
Le jour est ponctué de virgules, épisodes convulsifs d'angoisse et de douleur jusqu'au moment où tout s'efface et ne reste que la sentence du lendemain toujours impitoyablement présent, certain et sans aucune logistique de sérénité.
Face
Malgré tout il y avait largement de quoi entendre le chant des sirènes derrière les murs de plomb. Dans la souffrance nous avons malgré nous oublié qu'il y avait de la lumière au fond de chaque puits et l'architecture de notre être se base sur le coeur et l'instinct que nourrissent l'amour et l'argent. L'un des deux a été oublié durant le tirage au sort. Dis-moi: est-ce qu'on aurait vraiment pu s'entendre un jour ou tu n'y croyais pas toi-même?
J'ai l'avant-gout de la liberté sous la langue et ça fond sous la langue comme un anti-vomitif et l'air frais caresse mes bras alors que mes doigts n'ont qu'un clavier à caresser et lavent la tête de toutes les pensées qui parasitent l'élan. Je vois et j'imagine l'intégralité des scènes de bienséance.
Plus rien à décider tout à reprendre enfin jusqu'aux prières d'orgasmes. Je ne me suis jamais trop perdu dans les rues d'ivresse, à errer entre la mort et le vide. Les expériences constructives nous ont lassé et maintenant il ne reste que des obstacles à enrayer pour notre propre accomplissement.
J'ai laissé le passe-temps du futur derrière moi et j'admets que les arbres n'ont jamais été aussi paisibles et le héron de la Moselle n'a jamais eu si fière allure. Seuls les chemins qui se tracent prennent de l'importance et toutes les montagnes se creusent patiemment ou se contournent. Même Dieu n'a pas pu calculer son itinéraire, je suppose.


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