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JP Morgan: Une gaffe de 16 milliards $

Publié le 12 mai 2012 par Fabien Major @fabienmajor

16 milliards de dollars envolés! C’est ça la gaffe de Bruno Michel Iksil alias Voldemort! Ce trader français de JP Morgan est devenu la mascotte des partisans d’une réglementation sévère des banques d’affaires!

Techniquement, Michel Iksil a fait perdre 2 milliards à son employeur, mais lorsque le président de JP Morgan est venu dévoiler la dimension de la débâcle, l’action de JPMorgan a culbuté de 9%. 14 milliards de plus qui s’évaporent! Pour empirer les dégâts, la firme de notation Fitch abaisse sur le champ la cote de JP Morgan!

JP Morgan: Une gaffe de 16 milliards $
Le président Jamie Dimon est venu raconter (sans rire) que son trader basé dans la City à Londres, appliquait une stratégie complexe de produits dérivés (CDS) destinée à couvrir des prêts en cas de faillite de 125 entreprises américaines! Les compagnies en question sont toujours solvables, mais JP Morgan a perdu sa «protection». Donc, si je comprends bien, ils ont perdu 2 milliards! Deux plus neuf zéros de dollars en tentant de diminuer les risques??? Dieu du ciel! Imaginons un instant ce qu’ils sont capables quand ils prennent des risques!

Ne me dites pas que le monde est plus sécurisé entre les mains de Wall Street que sous l’emprise d’Al-Quada… Pour permettre à tous et chacun de toucher des bonis démesurés, les banquiers permettent qu’on entre dans la réserve de poudre à canon avec des allumettes.

La démonstration est faite et concluante. La plus belle et plus respectée des banques américaines a laissé les requins naviguer dans ses eaux tranquilles. On ne peut pas permettre aux banquiers de se surveiller et se réglementer tout seul. Ou ils font des affaires bancaires (prêts, dépôts, crédits…) ou ils font de la spéculation à haute voltige AVEC les avoirs des actionnaires. Les institutions qui continuent de faire les deux, le font principalement  pour se couvrir les fesses par les banques centrales quand ça tourne au cauchemar comme en 2008. Ansi, ce sont les contribuables qui finissent pas payer pour les pots cassés.

Dommage collatéral: La haute finance va peut-être regarder les Français de travers. Après Jérôme Kerviel avec la Société Générale, voilà le pote Bruno Michel Iksil, qui commet sa bévue milliardaire! Gaston Lagaffe n’aurait pas fait mieux.

La direction de JP Morgan estime que la taille des pertes est gérable et que ce sera dilué dans les autres activités rentables. Quant à la réputation, c’est autre chose.


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