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OMEGA 3: Comment ils court-circuitent l’inflammation – PNAS

Publié le 17 mai 2012 par Santelog @santelog

Comment les acides gras oméga-3 agissent-ils au niveau cellulaire, peut-on encore renforcer leurs bénéfices pour la santé?  Pour la première fois, des chercheurs de l'Université de Californie (San Diego) ont analysé l'intérieur d'une cellule de souris vivante et cartographié les processus d'action des acides gras oméga-3. Ils suggèrent même, dans l'édition du 14 mai des Comptes-rendus de l'Académie des Sciences américaine (PNAS) qu'il serait possible d'optimiser le processus pour court-circuiter l'inflammation.


Les bénéfices thérapeutiques des acides gras omega-3, abondants dans les huiles de poisson sont connus depuis les années 1980, alors que des scientifiques avaient constaté que l'alimentation des Esquimaux riche en poisson apportait une meilleure santé coronarienne. Mais c'est la première fois que des scientifiques décryptent leur action au niveau cellulaire.


Le Dr Edward A. Dennis, professeur émérite de pharmacologie, de chimie et de biochimie, auteur de cette étude, explique que « c'est la première étude à montrer ce que « font » les huiles de poisson à l'intérieur d'une cellule ». Les scientifiques ont étudié les macrophages de souris « nourris » avec 3 différents types d'acides gras, l'acide eicosapentaénoïque (EPA), l'acide docosahexaénoïque (DHA) et l'acide arachidonique (AA). EPA et DHA sont les principaux acides gras oméga-3 polyinsaturés et sont essentiels à toute une série de fonctions cellulaires et corporelles. AA est un acide gras polyinsaturé oméga-6 bien présent, également, dans l'alimentation humaine.


Les chercheurs rappellent qu'à niveaux élevés, les acides gras sont toxiques et les cellules les stockent dans leurs membranes. S'ils sont alors stimulés, les acides gras peuvent être libérés, provoquant une réponse inflammatoire en cascade. Les chercheurs constatent que les macrophages de souris nourris aux acides gras produisent une réponse inflammatoire


1-   en inhibant une enzyme appelée cyclo-oxygénase (COX), qui produit les hormones prostaglandines qui stimulent l'inflammation. L'action est similaire à ce qui se passe quand on prend une aspirine, ce qui perturbe la voie COX-2 de signalisation, ce qui réduit l'inflammation et la douleur.


2-   Mais les omega-3 n'inhibent pas d'autres enzymes appelées lipoxygénases (LOX), également produites par les macrophages stimulés, qui génèrent à leur tour une réponse pro-inflammatoire.


3-   Cependant, les enzymes LOX peuvent également générer des composés anti-inflammatoires appelés résolvines (ou dérivés) de l'EPA et du DHA.


Ces résultats permettent donc d'identifier des effets négatifs possibles des omega-3. En contrecarrant ces effets négatifs, les chercheurs pourraient manipuler leur effet sur le processus d'inflammation, en bref réduire la production de prostaglandines pro-inflammatoires et stimuler la production de résolvines anti-inflammatoires.


Source: PNAS 2012 ; published ahead of print May 14, 2012, doi:10.1073/pnas.1200189109 “Omega-3 fatty acids cause dramatic changes in TLR4 and purinergic eicosanoid signaling


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