Magazine Sport

Finale Champion’s League: Chelsea intouchable, Didier Super

Publié le 19 mai 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Finale Champion’s League: Chelsea intouchable, Didier Super

_

Ayé, on y est. Neuf mois de lutte intense, de matches incroyables, parfois de purges pour enfin arriver à la finale que tout le monde attendait entre Barcelone et le Real Madrid. Ah non pardon, Chelsea-Bayern Munich a.k.a la rencontre des lépreux, ceux qui ont empêché aux amoureux de la Liga (17 ans d’âge moyen) de voir le 57e Clasico en deux ans.
Entre nous, on est plutôt content de voir les bavarois s’être défoncés pour joueur LEUR finale à domicile et les londoniens d’avoir déjoué tous les pronostics depuis les huitièmes, en faisant pleurer, au passage, tous les esthètes de la planète, de Ginola à Riolo. Les tocards en Ralph Lauren en somme.

Bref, un match de cabochard avec des équipes remaniées à cause de nombreuses suspensions pour arriver à leurs fins. Pas de Terry, de Badstuber, de Ramires, d’Ivanovic, d’Alaba ou encore de Luis Gustavo. Mais du Tymotschuk, du Contento, du Bosingwa et même du Bertrand, le jeune blues qui joue pour le coup son premier match de C1.
Attention, ce n’est pas non plus une rencontre au rabais, y’a du taquin de cailloux sur la pelouse entre Robben, Ribéry, Lampard, Mata et Kalou(non, là c’est pour la déconne) et surtout, il s’agit pour les deux équipes du (gros) lot de consolation d’une saison moyenne. Les londoniens ont terminé 6e en Premier League et doivent impérativement gagner pour espérer rejouer la LDC l’an prochain tandis que Munich a terminé second du championnat et pris une tôle en finale de Coupe, toujours contre Dortmund (5-2).

_

Très rapidement, le Bayern met le pied sur le ballon pour évacuer la pression palpable d’une finale à domicile. Les passes sont courtes, très assurées, on ne prend aucun risque. En face, Chelsea ressort sa bonne vieille tactique du « défendre d’abord, contre-attaquer ensuite » avec un bétonnage dans les couloirs pour gêner les doubles paires Lahm-Robben et Ribéry-Contento. D’où la présence du jeune latéral Bertrand sur le terrain pour épauler Cole à gauche par exemple..
Contrairement à Barcelone en demie, les allemands n’attendent pas d’être sur la ligne de but pour tirer. On tente de loin, souvent n’importe comment mais au moins ça oblige Chelsea à sortir. Il n’y a pas vraiment de rythme dans cette partie, pas vraiment d’occasions nettes non plus. Il faut attendre un cafouillage dans la surface pour voir Robben cadrer la première banderille du match qui finit sur l’équerre après avoir été repoussé par Cech. Muller aura aussi l’occasion de se mettre en évidence sur une volée aussi difficile qu’ambitieuse mais qui finira assez loin finalement.
Après trente minutes d’échauffement, les Blues sortent un peu la tête de l’eau avec un Mata toujours aussi intéressant techniquement en contre et un Drogba qui tente de se défaire du marquage de la défense centrale bavaroise. Sur un très bel enchainement collectif, Kalou cadre à son tour sur une frappe assez molle qui conclut mal pour le coup la sortie collective londonienne. On remarque qu’il y a des espaces dans le dos des latéraux bavarois, à Chelsea d’en profiter.
A part ça, pas grand chose. Ribéry insulte la maman de Bosingwa en beau français après un coup reçu et on ne peut s’empêcher sur le moment d’avoir une pensée pour Lolo Blanc qui, de Clairefontaine, doit avoir la coulante facile à chaque fois que Francky est au sol. Moins le cas pour l’autre français concerné par cette finale, Florent Malouda, tranquillement installé sur le banc et qui, mis à part un faux mouvement de tête, n’a que très peu de risque de se niquer. Mi-temps.

_

Quinze minutes après, rien ne change. Le Bayern reprend le contrôle du jeu mais se montre cette fois un peu plus percutant. Ribéry et Robben enchainent les accélérations sur les ailes et la défense bleue se jette comme elle peut pour empêcher une frappe ou une passe décisive. Les centres se succèdent mais c’est du costaud dans les airs en face avec Luiz et Cahill. On assiste clairement pas à la finale de la décennie jusqu’ici et ce coup-ci, on a une pensée pour TF1, avec leur der des der en Champion’s. Si les mecs pouvaient nous empêcher d’avoir un CJP pendant 120 minutes, on leur en serait très reconnaissants.
Mais l’heure de jeu passé, il n’y a toujours pas un sursaut de rythme en plus, les deux équipes commencent à se couper entre défense et attaque et certains montrent déjà des signes de fatigue pas forcément de bon ton pour la suite. Ah on les entend d’ici les connards cités plus haut nous dire « vous voyez, avec un Real-Barça, on aurait eu plus de spectacle! ». Petite astuce si l’un de ces prototypes se trouve à côté de vous (oui, on fait dans la rétro-action): attachez-le et obligez-le à regarder les deux rencontres de C1 entre les deux l’an dernier. Ca devrait fermer sa gueule.
Parenthèse fermée, Chelsea recule de plus en plus et contre tout ce qu’il peut. Robben commence à multiplié les rushes sur son côté en repiquant dans l’axe. Trop facile pour la défense. Sinon, on se rappelle que Gomez est présent seulement sur les ralentis. Triste.
C’est l’heure du coaching, option « offensive » pour Di Matteo qui fait rentrer Malouda à la place de Bertrand. Blanc doesn’t like this. L’italien bridé a bien saisi que depuis quelques minutes, la défense bavaroise donne quelques signes de fébrilité. Enfin les londoniens ne passent pas non plus en 4-2-4 et on voit Drogba défendre sur Robben.
Comme le dit l’adage, ça va se jouer sur un détail. Un vieux contre, un csc ou un coup de pied arrêté. Le Bayern en est  d’ailleurs à son centième corner mais la grosse tête de D.D ou la perruque de Luiz trainent toujours dans les parages. Plus de vingt frappes bavaroises, trois ou quatre dangereuses, ça donne une idée du match. Autre stat’ qui tue: Chelsea a contré onze tirs, record de la saison en C1 alors qu’il reste encore dix minutes. Fort Alamo les mecs.
Puis la lumière, venue d’on ne sait où. Enfin si, du centre de Kroos, parfait pour une tête piquée improbable de Müller qui passe au-dessus de Cech sans trop savoir comment. Un détail, comme prévu. Le speaker du stade fait flipper, on se croirait revenu à des temps pas forcément glorieux pour tout le monde.
Van Buyten entre sur la pelouse à la place du buteur et ça fait trois joueurs passés par l’Olympique de Marseille sur le terrain. C’est José Anigo qui rigole dans son coin. Et qui jouit même quand Drogba égalise d’une tête rageuse sur corner. 80 minutes pour rien et dix autres d’intensité.
C’est toujours ça de pris. 93e minute, l’arbitre siffle la fin, Chelsea est champion grâce au but à l’extérieur !!!!! Quoi ? Non ? On a donc rien compris ?

_

On a beau chercher la feinte, c’est bien 30 minutes en plus qui nous attend. Pas forcément pour notre plus grand bonheur. Mais très vite, on a de quoi s’amuser avec un pénalty pour le Bayern, concédé par Drogba comme contre Barcelone. Et comme contre Barcelone, le pénalty va être manqué, ou plutôt arrêté par Cech ce coup-ci. Franchement, que peut-il arriver à Chelsea cette saison ?
Pour parler un petit peu tactique, on se rend compte que Tymotschuk est passé au milieu depuis l’entrée de Van Buyten et Ribéry est sorti, un peu cramé. Le public lui a pris un double coup derrière les oreilles entre l’égalisation et ce pénalty manqué. Si seulement Robben avait pu faire un crochet avant de tirer…
Pour le reste:
- Van Buyten a failli marquer, mais il aurait fallu qu’il bouge ses 100 kg un peu plus rapidement. 
- Le réalisateur est coquin en sortant un gros plan improbable sur une mocheté d’anglaise.
- Gomez et Malouda sont sur le terrain.
- Robben est vraiment un débile avec son move qui ne marche jamais.
- Quand il n’y a pas Messi, l’amoureux de CJP s’appelle Didier Drogba.
- Tirs aux buts.

_

La loterie a finalement choisi Chelsea, intouchable sur toute l’édition européenne cette saison. Dédicace à Roberto Di Mattéo, arrivé de nulle part et qui donne un doublé Cup-C1 à Chelsea. Et puis à Didier « Airness » Drogba, qui avait sauvé les siens d’une élimination dans les phases de poule contre Valence et qui s’est montré  décisif sur tous les matches aller-retour. Tu le vois pas venir demain le reportage « d’Abidjan à Munich, le fabuleux destin de Didier Drogba » à 11h30 ?

_


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Wtfru 11406 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine