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67 - qu’est-ce que la matiere ?

Publié le 22 mai 2012 par Jeanjacques

"Un photon, peut disparaitre en créant deux électrons de charge et de signe contraire. Pour créer deux électrons, il faut un minimum d’énergie de 2 m°c² = 1.02MeV. Si un photon possède une énergie supérieure à 1.02 MeV, il pourra donner naissance à une paire e+,e-. Le photon disparait dans cette opération et il apparait 2 corpuscules.

Après la matérialisation de l’énergie, la dématérialisation de la matière fut mise en évidence en 1933. L’énergie des photons libérés au cours de l’annihilation d’une paire e+,e- était du même ordre que pour leur création.

Ainsi les transmutations réciproques matière<> énergie étaient confirmées par l’expérience et validaient la relation d’Einstein E= mc²."

Dans ce court extrait d’article ci-dessus, on remarquera que le traditionnel glissement s’est opéré, celui qui consiste à passer d’un objet physique bien réel – le photon –  à un terme abstrait : l’énergie. C’est bien le photon qui s’est transmué en matière et ainsi nous pouvons affirmer qu’une particule ne contient aucunement cette substance abstraite qu’on nomme énergie mais bien une substance concrète, celle qui constituait anciennement le photon.

Nous nous sommes déjà interrogés ici sur les raisons de ce glissement sémantique qui tend à faire disparaitre la spécificité « substantielle » du photon pour ne le considérer que comme pure énergie. C’est que le photon a un étrange statut qui n’a jamais été vraiment précisé puisque nous avons un objet physique dont nous ne savons rien de sa substance constitutive. Il produit des effets, il agit et réagit comme une substance matérielle mais ce n’est pas de la matière. D’où la question maintes fois posées ici : de QUOI le photon est-il composé, qu’elle est sa « substance » constitutive puisqu’il faut bien qu’il soit constitué par une quelconque « chose » pour exister comme objet physique. Dès lors, on comprend pourquoi il est INDISPENSABLE, si on ne veut pas affronter cette redoutable question, de glisser subtilement du terme de photon à celui d’énergie.

Or, si nous refusons ce voile pudique posé que la question de la nature du photon, il nous faut donc affirmer qu’une particule de matière comprend essentiellement de la substance photonique transmuée et nous pouvons donc écrire : masse de matière = masse photonique. Cependant nous savons qu’une différence fondamentale existe entre un photon et la matière : c’est que l’une possède une masse et l’autre pas. D’où la question : qu’est-ce qui donne sa masse à la matière ? C’est que l’une peut être pesée – la matière- et l’autre pas. Pour peser un corps, il faut en effet que celui-ci puisse être mis sur une balance et donc qu’il soit immobilisable. Or le photon ne peut être saisi qu’en mouvement et on ne peut donc jamais déterminer son poids. C’est là une différence essentielle entre ce qu’on appelle les fermions et les bosons. (Il est à noter que le dogme en physique consiste à fonder cette différence uniquement sur le fait que l’un ( les bosons) répondent à la statistique de Bose- Einstein et peuvent donc s’agglomérer et les autres ( les fermions) sont soumis au principe d’exclusion de Pauli et donc ne peuvent occuper le même espace quantique. Cette caractérisation ne nous permet aucunement de comprendre POURQUOI bosons et fermions se comportent différemment).

Aussi, nous affirmerons que la différence première entre la matière (fermions) et les photons (bosons) relève uniquement de la nature de leur mouvement : immobile pour l’un, rectiligne et permanent pour l’autre. Dès lors, nous avons deux objets dont la composition est similaire – tous deux contenant de la substance photonique – dont l’un est en mouvement à la vitesse C et l’autre immobile, mais qui peuvent se transmuer l’un en l’autre.

Quelle est alors la nature de cette opération de transmutation par laquelle le photon devient matière telle que la différence essentielle entre eux surgisse, à savoir le passage du mouvement à l‘immobilité dans le cas de la transmutation photon>matière ? Mais à proprement parler, est-il concevable que la particule soit complètement immobile ? Car dans l’opération de transmutation c’est bien l’énergie qui est transmise du photon à la particule laquelle est censée la recevoir puis la conserver. Mais comme on ne peut concevoir de l’énergie pure sans son mouvement qu’elle met en œuvre, c’est donc le mouvement rectiligne du photon qui est transmis à la matière. Et dès lors, si la matière contient de l’énergie il faut donc affirmer qu’elle contient du mouvement et qu’une particule au repos doit constamment être en mouvement pour conserver l’énergie héritée du photon. Mais de quel mouvement s’agit-il, comment passe-t-on du mouvement rectiligne du photon à celui de la particule qui serait un mouvement immobile ? Il ne pourra donc s’agir que d’un mouvement de rotation de la particule sur elle-même qui sera conservé indéfiniment et qui justifiera réellement la notion de conservation de l’énergie par la masse.

En définitive, photons et matière sont de même composition et l’opération de transmutation de l’un et l’autre consiste simplement à modifier la nature de leur mouvement respectif, ce qui leur attribuera des propriétés distinctes justifiant postérieurement la différence de la physique standard entre fermions et bosons. Etant de même composition, se différenciant par la nature de leur mouvement, on voit alors très mal COMMENT il pourrait exister dans la matière des sous parties tels que qu’on a pu nommer les quarks et leurs différentes couleurs. De fait, la matière se composerait d’un magma compact et indifférenciable de « matière » photonique. Resterait alors la question : mais qu’est-ce donc cette « matière » photonique, qu’elle est son origine et ses liens avec la substance des ondes ?


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