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Mickael, 17 ans, CAP cuisine en apprentissage dans une cantine scolaire

Publié le 22 mai 2012 par Kristobal @kristoguy

Quel a été votre parcours scolaire ?

Mickael : Après ma 3ème générale, je souhaitais faire une 2nde générale au lycée, mais hélas mes notes ne l’ont pas permis. L’alternance s’est présentée alors comme une solution, et surtout le moyen de poursuivre une formation de qualité. Après ma 3ème, je suis donc allé en CAP Cuisine pendant deux ans. J’ai l’ai achevé en juin, et depuis octobre, j’ai la chance d’être embauché en CDI dans une cantine scolaire.

Quels sont les avantages d’une formation en alternance ?

Mickael :Le premier avantage est incontestablement l’expérience, ainsi que la pratique concrète d’un métier. Cet aspect pratique est primordial pour moi, puisqu’il m’a permis d’être plongé assez rapidement dans le monde du travail et d’y acquérir des responsabilités. De plus, habitant le Val d’Oise, j’avais eu connaissance du fait que le conseil général du Val d’Oise s’engageait à former, puis à embaucher des jeunes en cuisine. J’avais donc la certitude de trouver un emploi à la fin de mon CAP. Le second avantage est l’aspect financier. En première année, à 15 ans, j’étais payé 330 euros, et en deuxième année 500 euros. C’est une somme qui n’est pas négligeable lorsqu’on vit encore chez ses parents !

Qui vous a informé sur la possibilité de faire le choix de l’alternance ? Mickael :Mon professeur principal en 3ème m’a informé sur l’alternance et m’a dirigé vers la cuisine. Ensemble, ayant réfléchi à ce type de formation et au métier qui pourrait me plaire, nous sommes tombés d’accord sur le fait que l’alternance correspondait à mon profil. J’avais aussi des amis qui s’étaient lancés dans cette voie : ils m’ont fait part de leur expérience et cela m’a tout de suite convaincu !

Comment se sont passées les recherches des entreprises ?

Mickael :La recherche d’entreprise a été difficile. J’ai postulé auprès de plusieurs restaurants, souvent en vain. Finalement, c’est mon professeur principal de 3ème qui m’a trouvé une entreprise. J’ai alors fait mes années d’apprentissage dans une cantine de production d’une école. J’étais au départ plus intéressé par les restaurants, mais finalement travailler dans une cantine scolaire ne m’a pas empêché d’avoir mon CAP.

Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre emploi du temps « type » lorsque vous étiez en alternance ?

Mickael : Mon rythme d’alternance était de deux semaines en entreprise, et une semaine au CFA. Le CFA privilégiait vraiment la pratique pendant deux jours, alors que le reste du temps nous étudiions des matières générales comme le français, les mathématiques, l’anglais (cours de niveau 3ème).

Aviez-vous une place importante dans l’entreprise ?

Mickael :J’avais une très bonne relation avec le personnel et j’ai été bien intégré à l’équipe. On me confiait des responsabilités ; je n’étais pas indispensable au fonctionnement de la cantine, mais j’avais par exemple la liberté de faire mes propres recettes pour les élèves.

Quels sont vos projets aujourd’hui ?

Mickael :Je viens d’être embauché en CDI. Je compte pour le moment rester dans le secteur de la cantine scolaire, car en comparaison avecles restaurants et l’hôtellerie, la cantine permet d’avoir des horaires fixes et mes week-end. Et puis je ne suis pas loin de mon domicile, ce qui est avantageux pour le moment ! A terme toutefois, j’aimerais ouvrir un restaurant.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à des jeunes de votre âge qui souhaiteraient se lancer dans l’alternance ?

Mickael : Déjà, je conseillerais à ces jeunes d’être sérieux, car être projeté si tôt dans le monde du travail demande beaucoup de sérieux et d’investissement. Le monde du travail est un monde complètement différent de l’école. Par exemple, les retards sont moyennement tolérés ! Il faut prendre l’entreprise au sérieux ainsi que le patron qui nous embauche car ceux qui sont pas rigoureux échouent lors de leur formation. Je leur conseillerais aussi de s’y prendre tôt dans la recherche d’entreprise, dès février pour la rentrée de septembre. Et puis, il faut bien choisir son CFA. Pour ma part, j’ai choisi un CFA proche de mon domicile et qui avait bonne réputation (85% de réussite).


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