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Young blood #1 | Lucas Sponchiado

Publié le 23 mai 2012 par Christianpoulot @lemodalogue

Young blood #1 | Lucas Sponchiado

Young blood va au devant de la jeune création.

C’est l’histoire d’une jeune anglaise qui se retrouve en Inde à l’époque coloniale. C’est la rencontre de deux mondes, celui de cette “petite anglaise” au “teint de porcelaine”, baignée dans la tradition et de ce pays aux énormes temples hindous, architecture massive, mais très travaillée, voire précieuse.

Découvert l’an dernier lors de sa présentation de fin de cycle d’études à La Cambre, la collection de Lucas Sponchiado, grand jeune homme à l’allure rock’n'roll, mèche en bataille, portant tee-shirt noir et lunettes noires avait déjà provoqué un certain enthousiasme.

Pour le Festival d’Hyères la collection à été reconduite, le travail à été approfondi, « précisé », afin, dit-il « de pousser la collection plus haut ».

Les silhouettes sont très graphiques et très « visuelles » ce qui correspond bien à la personnalité du designer, à son style et à sa manière de dessiner.

Outre cette “rencontre”, les œuvres de Rachel Whiteread l’ont aussi beaucoup influencé, le travail très “pur” de cette artiste à donné cette touche “lingerie” très particulière à sa collection. Une approche qui n’était pas prévue au départ, une démarche qu’il ne tient pas non plus à approfondir dans le futur.

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Ci-dessous le travail de découpe réalisé à la main.

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Ses sources d’influences majeures sont Alexander McQueen et Olivier Theysken, quant aux autres sources il n’en a pas retenu les noms…
Lucas dit à ce sujet: “Comme tous les gens de ma génération, je consulte en permanence les blogs, les sites d’images bookmarking, des centaines d’images au quotidien, je crée ma propre bibliothèque d’images. Seule l’image m’intéresse, les noms je n’y prête pas forcément attention…”.

La télévision puis le web ont placés l’image au centre de notre communication, de nombreux psychologues et sociologues expliquent que l’image, sauf si elle est sublimée (dans l’art par exemple) est d’emblée plus aisée à capter.

Voilà qui explique, peut-être, en partie le succès des plateformes comme Pinterest, Instagram ou Tumblr valorisées à plusieurs centaines de millions de dollars.

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Sur le stand dans les jardins de la villa Noailles

Ci-dessous, défilé et backstage

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Des vestes tailleurs se portent sur des body lingerie, les lignes tracées sur le corps par les découpes ont l’apparence de circuits imprimés. Comme la musique de Grimes en regardant les modèles de Lucas Sponchiado on perçoit les multiples influences, mises bout à bout elles créent une silhouette singulière, transversale et contemporaine.

Ces multiples références que nous n’avons pas toujours le temps d’analyser et de confronter, on les download, on les assemble (selon nos affinités) et on les upload. C’est cette oscillation créative, ce télescopage d’influences qui avaient attiré mon regard l’an dernier.

Avec toutes ces sollicitations, le plus difficile pour ces jeunes créateurs, sera d’écrire une histoire afin de ne pas être eux aussi downloadés puis oubliés.

Le public du Palais de Tokyo ne s’y est pas trompé en attribuant à ce très beau travail le Prix Palais de Tokyo. On attend avec impatience la suite !

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