Le « contrat universel à plusieurs », la future étape de la déliquescence du mariage civil

Avec l’accession de François Hollande à la présidence de la République, l’adoption du « mariage » homosexuel semble imminente. On aurait pu penser que ceux qui revendiquaient cette mesure allaient s’estimer satisfaits. Eh bien, non : fidèles à leur fuite en avant perpétuelle, les progressistes ne sont pas satisfaits. Ils ne le sont jamais.

C’est le cas de Lionel Labosse, enseignant et écrivain qui publiait récemment une tribune dans Le Monde intitulée : « Un « contrat universel » à plusieurs plutôt qu’un mariage à deux, fût-il gay ». Labosse est l’auteur d’un livre consacré à cette revendication : Le Contrat universel : au-delà du « mariage gay ».

Ce titre là résume toute la tribune de l’enseignant-écrivain : même s’il approuve l’adoption du « mariage » homosexuel, il lui reproche, au fond, d’être encore un mariage.

Pourquoi, feint-il de s’interroger, l’union devrait-elle être réservée à deux personnes (de sexe opposée ou de même sexe) ? Pourquoi pas des unions à trois ou quatre personnes ?

Si, du point de vue du vrai mariage, le mariage traditionnel, cette question est absurde (puisque le mariage est l’union d’un homme et d’une femme en vue de fonder une famille, ce que seule cette forme d’union permet), elle est logique de celui du mariage civil : si le mariage est une simple démarche administrative, un simple contrat, pourquoi ne concernerait-il que deux personnes, qui plus est de sexe opposé ? Il n’y a, d’un point de vue purement administratif et contractuel, aucune objection convaincante. C’est bien la preuve de la vacuité du mariage civil, dont il convient de rappeler qu’il a été instauré par les révolutionnaires français dans le seul but de détruire le mariage traditionnel.

Un mariage qui n’a aucune limite, ni de nombre, ni de complémentarité, ni d’engagement, est en réalité une coquille vide. S’il n’y a pas lieu de se réjouir de l’instauration du « mariage » homosexuel, et encore moins du « contrat universel » que propose Labosse, il faut toutefois garder espoir : le mariage traditionnel, lui, existe encore, et plus le mariage civil continuera sa déliquescence, plus le mariage traditionnel s’imposera comme la seule véritable forme d’union.