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Cancer: Les ronfleurs ont 5 fois plus de risque

Publié le 23 mai 2012 par Santelog @santelog

Les troubles du de sommeil liés au risque de cancer, c'est ce que conclut cette étude menée à l'Université du Wisconsin et de Barcelone soutenue par les US National Institutes of Health (NIH) et publiée dans l'édition du 20 mai de l'American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. Ronfler pourrait ainsi être un signe prédictif de cancer, associé à un risque multiplié par 5. En cause, de trop faibles apports d'oxygène sanguin qui peuvent favoriser la croissance des tumeurs. Mais conclusion, l'arrêt des ronflements pourrait contribuer à réduire ce risque de cancer.

CANCER: Les ronfleurs ont 5 fois plus de risque  – The American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine
Cette étude de cohorte américaine (Wisconsin Sleep Cohort) a porté sur 1.522 personnes sur une durée de suivi de 22 ans, et l'association entre troubles respiratoires (ronflements, apnées) durant le sommeil et risque de décès lié au cancer. Les chercheurs ont regroupé les participants en fonction de leur respiration durant le sommeil (Troubles respiratoires légers, modérés ou sévères) en fonction de leurs scores sur une échelle standard (apnoea-hypopnea index- AHI). Certains participants ont déclaré utiliser un dispositif pour traiter leur apnée et les chercheurs ont également relevé l'IMC et interrogé les participants sur la somnolence diurne sévère, leur consommation d'alcool, le tabagisme, l'état de santé général, la pratique d'une activité physique, le diabète et d'éventuels diagnostics d'apnée du sommeil. Durant ce suivi, 50 décès par cancer ont été constatés, ce qui marque aussi une limite compte-tenu du nombre restreint d'événements.

CANCER: Les ronfleurs ont 5 fois plus de risque  – The American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine
Mais les chercheurs de l'Université du Wisconsin et de l'Université de Barcelone constatent que les participants souffrant de graves troubles respiratoires du sommeil présentent un risque significativement plus élevé de décès de cancer que les patients « qui respirent normalement » durant leur sommeil. Ont été pris en compte les épisodes récurrents d'obstruction partielle ou totale des voies aériennes supérieures. Les troubles respiratoires moins graves du sommeil ne sont pas liés à une augmentation significative du risque de décès par cancer.

·   24% des participants présentent des troubles respiratoires du sommeil :

-   14,6% légers

-   5,5% modérés

-   3,9% sévères

·   Les personnes atteintes de troubles respiratoires du sommeil sévères :

-   Ont un IMC plus élevé,

-   sont plutôt des hommes, à plus faible niveau d'éducation, à santé mauvaise ou passable,

-   souffrent de somnolence diurne,

·   Les patients décédés de cancer durant l'étude (n=50)

-   2,7% n'avaient pas de troubles respiratoires du sommeil,

-   3,2% des troubles légers,

-   6% modérés,   

-   11,9% sévères.

Les chercheurs constatent 7,3 décès pour 1.000 années-personnes chez les patients atteints de troubles respiratoires sévères du sommeil, vs 1,5 dans le groupe pas de trouble du sommeil. Après ajustement avec les autres facteurs confondants, les auteurs estiment que les personnes atteintes de troubles respiratoires graves du sommeil présentent un risque multiplié par 4,8 de décès du cancer vs les patients sans troubles. Ils concluent ainsi à l'association entre troubles respiratoires du sommeil et mortalité par cancer.

Source: American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, May 20 2012 rccm.201201-0130OC Sleep disordered breathing and cancer mortality: results from the Wisconsin Sleep Cohort Study. (Visuels INSV) 


CANCER: Les ronfleurs ont 5 fois plus de risque  – The American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine
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